À l’issue du premier cycle de pourparlers, le ministre des Affaires étrangères des mollahs, Mohammad Javad Zarif, a tweeté : « L’Iran propose une voie logique vers une conformité totale au JCPOA: – les États-Unis – qui ont provoqué cette crise – devraient d’abord revenir à une conformité totale; – l’Iran rendra le change après une vérification rapide; -Toutes les sanctions de Trump étaient anti-JCPOA et doivent être supprimées – sans distinction entre les désignations arbitraires. »
Insister pour que les États-Unis fassent le premier pas en levant toutes les sanctions est la principale revendication de Téhéran et le point de discussion constamment poussé par le régime et relayé par son réseau de lobbyistes en Occident.
L’accord nucléaire, connu officiellement sous le nom de Plan d’action global conjoint, a été conclu en juillet 2015. Alors que Téhéran et les voix favorables à la complaisance aux États-Unis et en Europe peuvent prétendre que la précédente administration américaine a violé le JCPOA pour la première fois en quittant l’accord en mai 2018, les faits prouvent le contraire.
Le 8 décembre 2015, l’Institut pour la science et les études internationales a publié une analyse fondé sur un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les dimensions militaires possibles du programme nucléaire iranien. Il est spécifiquement déclaré que Téhéran a violé le JCPOA en refusant de coopérer pleinement avec l’AIEA pour enquêter sur les dimensions militaires possibles du programme nucléaire.
Le 7 juillet 2016, le rapport annuel de l’agence de renseignement nationale allemande a souligné que le l’Iran avait poursuivi une voie «clandestine» pour obtenir des technologies et des équipements nucléaires illicites auprès d’entreprises allemandes « selon les normes internationales, à un niveau quantitativement élevé. »
Le 6 juin 2017, Reuters a rapporté que les Iraniens avaient produit illégalement de l’eau lourde en excès, au moins deux fois, qu’ils vendaient à des fins lucratives. Un rapport trimestriel de l’AIEA sur l’Iran a indiqué que le stock d’eau lourde de Téhéran avait atteint 128,2 tonnes, ce qu’un haut diplomate a qualifié de «très élevé».
Depuis la mise en œuvre du JCPOA, l’Iran a refusé d’autoriser des inspections militaires dans ses sites militaires. C’est en soi une violation de l’accord nucléaire.
Le 20 septembre 2017, les Iraniens ont dépassé les limites de la recherche et du développement avancés de centrifugeuses en assemblant plus d’une demi-douzaine d’assemblages de rotor IR-8 et en faisant fonctionner 13 à 15 centrifugeuses IR-6 en une seule cascade, selon les rapports.
Moins de deux semaines plus tard, le 1er octobre 2017, un rapport de Fox News a révélé que l’Iran violait probablement la section T, interdisant «les activités qui pourraient contribuer au développement d’un engin explosif nucléaire», par exemple, en utilisant des modèles informatiques simulant une bombe nucléaire, ou la conception de systèmes de détonation explosifs multipoints.
Le 9 octobre 2017, les services de renseignements allemands ont rapporté une fois de plus qu’en 2015 et 2016, alors que les États-Unis faisaient encore partie du JCPOA et dans les dernières années de l’administration Obama, l’Iran avait tenté plus de cent fois d’obtenir des technologies nucléaires illicites.
Le lendemain, le 10 octobre 2017, la coalition d’opposition iranienne CNRI a publié des informations critiques montrant que les activités de recherche et de développement du régime, ainsi que les activités nucléaires, se poursuivaient dans le site militaire de Parchine, hors de portée des inspecteurs de l’AIEA.
Le 22 janvier 2019, Ali Akbar Salehi, chef de l’Organisation de l’énergie atomique du régime, a expliqué dans une interview à la télévision publique comment le régime avait utilisé des mesures trompeuses pour leurrer la communauté internationale tout en prétendant avoir respecté le JCPOA. L’Iran n’a pas démantelé le cœur du réacteur au plutonium sur son site d’Arak, comme l’exige l’accord.
Comme on peut le constater, le régime iranien a violé le JCPOA depuis le premier jour, c’est-à-dire pendant les années d’Obama et bien avant que l’administration suivante ne quitte l’accord en mai 2018. Par conséquent, cet argument de Zarif, repris par son réseau d’apologistes et de lobbyistes en Occident afin d’obtenir le soutien des cercles pro-complaisance, est facilement démystifié.
Le régime iranien a violé l’accord nucléaire de 2015. De plus, rien n’indique qu’on puisse faire confiance au régime pour de futurs accords.
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