vendredi 16 avril 2021

Huit personnes condamnées au fouet en Iran

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CSDHI – Les médias officiels ont rapporté la condamnation, par le pouvoir judiciaire iranien, de huit personnes, dont une femme, à recevoir des coups de fouet.

Un homme et sa femme recevront 74 coups de fouet chacun pour vol

L’agence de presse ROKNA a rapporté hier que le tribunal pénal de Mashhad a condamné un mari et sa femme  à 74 coups de fouet chacun en plus de la prison, pour vol. Ils sont originaires de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran,

Selon les informations, l’homme s’appelle Hossein. La justice l’a accusé de deux vols et condamné à 10 ans de prison et 74 coups de fouet. Elle a accusé aussi sa femme, Zahra, de vol et l’a condamnée à quatre ans de prison et 74 coups de fouet.

Six hommes condamnés au fouet

Hier, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien a annoncé la condamnation au fouet et à la prison de six hommes pour des infractions liés à l’économie, a rapporté hier l’agence de presse Mehr.

Les six hommes s’appellent Hossein Zidi, Shahram et Bahram Khobaz Tamimi, et les trois frères Mohammad, Yusef et Ebrahim Adam Pira. Le tribunal a condamné Hossein à 20 ans de prison, à des coups de fouet et à une interdiction de travailler pour le régime. Shahram et Bahram devront purger 12 ans de prison, recevoir des coups de fouet et exercer tout emploi lié aux institutions.

Le fouet aussi pour trois frères

De leur côté, que les trois frères Adam Pira devront passer 12 ans en prison. Ils recevront 74 coups de fouet. Et l’argent provenant de leur crime sera confisqué.

Cela porte à 11 le nombre total de condamnations à la flagellation prononcées par le pouvoir judiciaire iranien.

Le 4 avril, le tribunal public et révolutionnaire du comté de Robat Karim a condamné cinq membres du Conseil islamique de la ville de Parand, à Téhéran, à recevoir des coups de fouet. Il les a accusés de délits économiques et transférés au pénitencier du Grand Téhéran.

Le 8 avril, les forces du régime ont fouetté une prisonnière politique dans la tristement célèbre prison de Qarchak à Téhéran, avant de partir en permission. Selon l’agence de presse Human Rights News Agency, Zohreh Sarv, 35 ans, a reçu 74 coups de fouet. Pourtant, la peine de flagellation avait été transformée en une amende qu’elle avait payée. On lui a dit qu’elle ne pouvait partir en congé qu’à condition d’exécuter sa peine de flagellation.

L’utilisation par l’Iran de châtiments dégradants et de la torture

Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Toutefois, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.

Le régime inflige régulièrement la flagellation à ses opposants politiques, y compris les manifestants et les dissidents. Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation, les relations extraconjugales et la fraude. Ils couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Par exemple, l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe.

Selon un rapport d’Amnesty International publié en 2020, le régime a condamné au moins 160 personnes à la flagellation pour vol et agression, ainsi que pour des actes protégés par le droit international relatif aux droits humains.

Source : Iran News Wire

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