Dimanche, les retraités ont organisé des rassemblements à travers tout le pays pour protester contre les conditions de vie difficiles et l’inaction du régime pour résoudre leurs problèmes, et ont appelé à boycotter les élections présidentielles truquées des mollahs. Les retraités ont organisé leurs manifestations malgré les tentatives d’intimidation du régime.
À Téhéran, les manifestants ont en scandant : « Nous ne voterons plus car nous n’avons vu aucune justice. »
“Majlis (Parlement des mollahs), gouvernement assez de mensonges à la nation », « Le gouvernement trahit, le Majlis soutient », « Nous ne voterons plus, nous avons entendu assez de mensonges », « Nous ne nous reposerons pas tant que nous n’aurons pas obtenu nos droits » et « Ce n’est qu’en descendant dans la rue que nous pourrons obtenir nos droits ».
Lundi, les agriculteurs de la ville de Ziar, dans la province d’Ispahan, ont organisé une manifestation, réclamant leur droit à l’irrigation par l’eau. Les agriculteurs protestataires ont bloqué la route en utilisant leurs véhicules et en brûlant des pneus.
Dans le même ordre d’idées, les agriculteurs du village de Vajjareh ont organisé un rassemblement pour réclamer leurs droits à l’irrigation par l’eau. Une femme présente dans ce rassemblement a déclaré : « Vous avez violé notre droit et pourtant vous nous poursuivez. Vous avez pris notre droit à l’irrigation de l’eau pendant des années. Vous parlez de l’Islam en public mais vous violez les droits du peuple. Vous spoliez les droits des orphelins et des veuves qui ont donné tous leurs revenus du tissage de tapis pour obtenir leur droit à l’irrigation. Pourtant, vous avez pris l’eau et l’avez vendue dans d’autres villes. »
Lundi, un groupe d’enseignants diplômés de l’université a organisé une manifestation à Karaj, près de Téhéran, pour réclamer l’égalité des salaires et des droits. Les forces de sécurité du régime ont arrêté une dame qui avait pris la parole lors de ce rassemblement, mais ont été obligées de la relâcher au bout de 24 heures.
Les travailleurs démunis de la cimenterie Sepahan de Diziche, dans la province d’Ispahan, se sont mis en grève pour protester contre le bas niveau de leurs salaires. Les investisseurs escroqués qui ont perdu leurs économies en bourse ont organisé des rassemblements dans plusieurs villes lundi. Le président du régime, Hassan Rohani, et le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, avaient encouragé et trompé les Iraniens en les incitant à acheter des actions en bourse. Après l’éclatement de la bulle boursière, de nombreux Iraniens ont perdu leurs économies.
Lundi, à Mashad, les manifestants ont scandé : « Nous continuerons notre rassemblement jusqu’à ce que nos demandes soient satisfaites. » À Téhéran, des personnes spoliées se sont rassemblées lundi devant le Majlis, réclamant justice. On les a entendus scander : « Nous ne voterons plus, nous n’avons pas vu des dirigeants exemplaires ». « Le gouvernement avait un déficit budgétaire, alors il a volé notre argent », « Le gouvernement trahit, et le Majlis soutient », « Nous ne voterons plus, nous n’avons pas vu la manifestation de la justice », et « Nous ne voterons plus, nous avons entendu trop de mensonges ».
Plusieurs membres du personnel du service des eaux de l’ABFA à Izeh, dans le sud-ouest de l’Iran, ont organisé un rassemblement mardi. Ils réclamaient leurs salaires en retard de plusieurs mois.
Ces protestations continues sont la preuve de la résignation de la société iranienne. Dimanche, le quotidien officiel Mostaghel a reconnu que l’état explosif actuel de la société « a atteint un certain point de difficulté au point que le fait d’en parler trouble les responsables. »
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