mardi 1 juillet 2014

(video) Les Iraniens en exil rassemblés à Villepinte sur fond de crise en Irak

               
                
LCI, 27 juin - La salle est chauffée à blanc depuis ce matin. Venus des quatre coins d’Europe et même d’Amérique du Nord, ces Iraniens de la diaspora sont entrainés à scander un seul nom : Maryam.  Maryam Radjavi, la leader historique des opposants radicaux iraniens a le sourire.
A l’écouter, l’avancée des djihadistes en Irak a des airs de divines surprises, surtout avec l’effondrement espéré du régime Maliki, soutenu selon elle à bout de bras par l’Iran des mollahs

Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne : Une nouvelle période s’ouvre, la situation en Irak, la faiblesse du gouvernement Maliki, montrent que la stratégie iranienne est en train de s’effondrer.

Derrière cet optimisme officiel, une réelle inquiétude : que l’occident cède à la séduction du nouveau président iranien Rohani et oublie les milliers d’opposants tués par le régime des mollahs.

Afchine Alavi, porte-parole du Conseil national de la Résistance iranien : donc il faut vraiment que tout le monde se ressaisisse et comprenne que ce régime est un danger pour tous.

A Villepinte, on refuse de croire que les Américains vont se réconcilier avec le régime des mollahs iraniens. Une certitude : les Moudjahidine peuvent compter sur le gratin néoconservateur. Il s’est donné rendez-vous ici, avec notamment l’union sacrée entre le républicain et ancien maire de New York Rudolph Giuliani et son homologue démocrate Jo Lieberman. Ils sont d’accord sur un point.

Joseph Lieberman, ancien sénateur démocrate du Connecticut (USA) : Je pense qu’un rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran n’a aucun sens.
LCI : approuvez-vous la politique de Barack Obama ?
Joseph Lieberman : Sur l’Iran ? Non pas vraiment Je crias que les négociations sur le programme nucléaire iranien aient soulevé beaucoup d’espoirs et que rien n’ait changé en Iran et je crains qu’on s’oriente vers un mauvais accord.

James Conway, 84e commandant du corps de Marines : moi si je conseillais encore le président comme commandant en chef, je lui dirai : on n’a pas besoin des Iraniens.

C’est le message des Moudjahidines. ils peuvent encore compter sur le soutien de hautes personnalités, comme l’ex premier ministre espagnol Zapatero, ou des hauts gradés militaires américains, des anciens d’Irak qui ont notamment changé leur opinion au contact des membres de l’organisation qui étaient reclus au camp Liberty

Brigadier-général David Philipps, ancien adjoint du général Petraeus : je les ai rencontré quand on est arrivé en Irak en 2003. Je croyais que c’était des terroristes mais ils m’ont montré que non, et que c’étaient de vrais résistants.

Ce n'est absolument pas l’avis du quai d’Orsay. Selon ses responsables, derrière ce rassemblement, il y a un mouvement sectaire et violent et c’est ce qui a encore été répété hier à la plus grande amertume des organisateurs.

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