samedi 13 septembre 2014

Reporter Sans Frontière s’inquiète du sort des derviches emprisonnés en Iran

                 Iran
RSF - Plusieurs acteurs de l’information ont entamé, le 31 août dernier, une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions d’incarcération. Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude quant au sort de plusieurs journalistes et net-citoyens détenus malgré leurs problèmes de santé, et dénonce le manque de soins adéquates prodigués dans les lieux d’incarcération.
“Alors que les images du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, hospitalisé dans un hôpital moderne de Téhéran font la Une des médias du monde entier, plusieurs journalistes et net-citoyens actuellement emprisonnés en Iran sont privés de soins. Leur vie est en danger dans le silence et l’indifférence totale. Respecter le droit à la santé des prisonniers est l’un des devoirs du régime. Tout manquement à ce principe fondamental sera considéré comme un délit de non-assistance à personnes en danger”, déclare Reza Moini, responsable du bureau Iran/Aghfanistan de Reporters sans frontières.
Reza Entesari, Hamidreza Moradi, Mostafa Abdi, Kasra Nouri et Afshin Karampour, journalistes et net-citoyens collaborant pour le site Majzooban Nor, ont entamé, le 31 août 2014, une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Ils ont été rejoints par leurs avocats, Maîtres Amir Islami, Farshid Yadollahi, Mostafa Daneshjo et Omid Behrouzi. Leur état de santé respectif est jugé inquiétant.
Arrêtés lors de la rafle organisée entre les 8 et 10 septembre 2011, ils ont été condamnés, le 13 juillet 2013, par la 15e chambre du tribunal de la Révolution de Téhéran - à l’issue d’un procès inéquitable - à des peines allant de six mois à dix ans de prison ferme. Ils sont toujours emprisonnés depuis à la prison d’Evin à Téhéran ou de Nezam à Shiraz (province du Fars, sud-est du pays).
Certains d’entre eux, notamment Reza Entesari, Mostafa Daneshjo, Hamidreza Moradi et Afshin Karampour, sont gravement malades. Ils ont été victimes - à plusieurs reprises - de malaises dans leur cellule. Malgré l’urgence, ils sont privés des soins nécessaires et adéquates, les responsables pénitentiaires et la justice n’autorisant que très rarement leur transfert vers des hôpitaux.

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