Maryam Radjavi : Face aux extrémistes, il faut s’appuyer sur l’islam authentique, tolérant et démocratique
La crise au Moyen-Orient est le produit des crimes du régime iranien en Irak et en Syrie et on ne peut y mettre fin qu’en évinçant ce régime de ces pays.
Le 28 octobre, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a souligné que « Daech est le produit des crimes sans précédent des mollahs en Iran, de Bachar Assad en Syrie et de Maliki en Irak avec leur politique sectaire contre une grande partie de la population en Syrie et en Irak. »
Dans un discours devant de nombreux parlementaires, elle a ajouté : « Face aux extrémistes qui agissent au nom de l’islam, il est nécessaire d’avoir une alternative culturelle et religieuse. Une alternative fondée sur un islam tolérant et démocratique et l’égalité des femmes et des hommes. Sinon le régime des mollahs et les extrémistes sunnites vont accuser la lutte contre l’intégrisme de vouloir discréditer l’islam. »
Maryam Radjavi a vigoureusement rejeté la solution prônée par les lobbies du régime iranien consistant à faire participer la dictature de Téhéran dans la guerre contre Daech : « ce serait le plus grand coup porté à la coalition, car les peuples syrien et irakien verront que la coalition est du côté de leur ennemi principal, c’est-à-dire les mollahs iraniens. »
Expliquant que l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (Ompi) a réussi en prônant un islam démocratique en Iran à forger une antithèse culturelle et sociale au régime intégriste en place, elle a renchéri : « Le soutien à la Résistance iranienne permettra de faire connaitre cette alternative culturelle qui aidera à empêcher le recrutement de la jeunesse européenne par les intégristes. »
Pour libérer la région de l’intégrisme terroriste, Maryam Radjavi a mis en avant la nécessité de déterminer le véritable front politique au Moyen-Orient et de faire participer les forces anti-intégristes et patriotes.
C’est sur l’invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique, composé de parlementaires français de groupes divers, que la Présidente élue de la Résistance iranienne a fait une intervention dans une réunion à la salle Victor Hugo à Paris.
Edith Cresson, ancienne Première ministre, et Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre algérien, et des parlementaires comme les députés Dominique Lefebvre, Gérard Charasse, Michel Terrot, André Chassaigne, Pascal Terrasse, ainsi que le sénateur Alain Néri, Yves Bonnet, préfet honoraire et ancien directeur de la DST, Pierre Bercis, président des Nouveaux droits de l’homme, Tahar Boumedra, ancien directeur du bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak et responsable du dossier d’Achraf, Me Gilles Paruelle, ancien bâtonnier du val d’Oise, ont pris la parole dans cette réunion.
Cette conférence parlementaire s’est tenue alors que la justice française vient de prononcer un non-lieu pour toutes les accusations portées contre la Résistance iranienne à la suite d’un marchandage du gouvernement de l’époque avec le régime des mollahs il y a plus de dix ans ; non-lieu qui clos définitivement ce dossier au bout de quatorze ans.
Les intervenants ont condamné la visite en France du président de la commission de la Sécurité du régime iranien. Alors que les violations des droits humains et l’ingérence de ce régime dans la région atteignent une ampleur sans précédent, une telle visite s’inscrit contre les droits humains en Iran et la paix dans la région.
Le membre honoraire du Parlement, Jean-Pierre Michel co-fondateur du Comité français pour un Iran démocratique a demandé aux parlementaires et aux autorités françaises de faire connaitre officiellement à ce représentant des mollahs, l’indignation de la population, des parlementaires et du gouvernement français face aux crimes comme les agressions à l’acide visant les femmes, la pendaison d’une jeune fille pour s’être défendue contre son violeur, et les exécutions collectives sous Rohani qui dépasse le millier. Sinon ces rencontres seront entièrement en faveur du régime iranien.
Tout en dénonçant l’inaction de l’Occident face aux crimes du régime iranien en soutien à la dictature d’Assad, elle a rappelé les exactions des milices chiites liées à Téhéran dans de grandes parties de l’Irak en coordination avec les forces de Maliki. Tout au long de ces années, a-t-elle ajouté, non seulement les Etats-Unis n’ont pas protesté, mais ils ont salué l’action de Maliki. Le résultat de ces crimes a créé les conditions du développement de Daech en Syrie et en Irak. C’est donc le résultat de la complaisance avec la dictature la plus horrible de notre époque et de ses alliés. Elle a lancé une mise en garde : Maintenant, en profitant de cette politique de l’Occident, les mollahs iraniens sont prêts à remplir avec leurs milices le vide qui serait laissé par Daech après les bombardements de la coalition internationale.
Concernant les négociations nucléaires, Maryam Radjavi a rappelé que le régime iranien s’efforce de conserver son programme d’armes nucléaires grâce à la politique de complaisance et à toutes sortes de tromperies. Elle a averti que toutaccord doit comporter l’application sans condition des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, la fin complète de l’enrichissement de l’uranium et les inspections internationales inopinées de tous les sites suspects en Iran, sinon ce régime aura la voie libre pour se doter de la bombe atomique.
Mme Radjavi a estimé injustifiable l’inaction de l’Occident face à la répression cruelle du peuple iranien par le fascisme religieux au pouvoir, comme faire mourir dans la douleur les prisonniers malades, la persécution des minorités religieuses et ethniques, ainsi que l’arrestation et les pressions sur les avocats, les journalistes et les internautes. Elle a appelé à une intervention urgente pour mettre fin à cette situation catastrophique.
Soulignant la montée de la répression sous le mandat de Rohani, qui compte à son actif plus d’un millier d’exécutions et aujourd’hui les agressions à l’acide contre les femmes, Mme Radjavi a déclaré : voilà la véritable nature du régime en Iran qui est le parrain de Daech et qui fait subir au peuple iranien sans fois plus d’oppression et de férocité que Daech. Les femmes en Iran ont fait connaitre la défaite aux mollahs. Leurs contraintes réactionnaires imposées à la société iranienne ont débouché sur une impasse, leur pouvoir est extrêmement instable. Et ils ne pourront pas s’en sortir avec ces actes barbares ni l’exécution criminelle de Reyhaneh Jabbari.
La Présidente élue de la Résistance iranienne a formé l’espoir, qu’avec la mise à l’écart de Maliki en Irak, le gouvernement français pourra agir avec tous ses moyens pour faire reconnaitre Liberty comme un camp de réfugiés sous l’égide de l’ONU, faire lever le blocus du camp, en particulier le blocus médical, faire assurer le minimum nécessaire à la sécurité et la santé de ses habitants tant qu’ils seront en Irak, faire libérer les otages qui sont retenus depuis le 1 septembre 2013 et faire en sorte que l’ONU ouvre une enquête sur le massacre d’Achraf et fasse juger les responsables.
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