CNRI - Une jeune-femme irano-britannique, Ghoncheh Ghavami, détenue à la prison d’Evin à Téhéran depuis juin pour avoir tenté de regarder un matche de volley-ball masculin, a été privée de la visite de son avocat.
Malgré le fait que la procédure judiciaire en vigueur en Iran permet à l’accusé de rencontrer son avocat, les autorités carcérales ont empêché cela. Comme son avocat l’a dit, « il semble que le pouvoir des autorités carcérales est supérieur à celui de la Cour. »
Selon l’agence de presse officiel Isna, l’avocat de Mme Ghavami a déclaré : « L’audience du tribunal a eu lieu le 19 octobre et selon la loi, le tribunal dispose d’un délai maximal d’une semaine pour rendre son verdict. Or, nous n’avons toujours pas été informés de la décision de la Cour. Ils nous ont dit la décision est en train d’être dactylographiée. »
L’avocat de Ghavami a déclaré que sa cliente a été accusée de « propagande contre le système [le régime iranien] et pourrait être condamnée à une peine de prison allant de trois à douze mois.
« Ghoncheh Ghavami, âgée de 25 ans et ayant la double nationalité irano-britannique, a été détenue à la prison d’Evin à Téhéran depuis le 30 juin. Elle a été la plupart du temps placée en isolement et elle n’a pas eu accès à son avocat. Elle est une prisonnière d’opinion, arrêtée uniquement pour avoir participé à une manifestation pacifique contre l’interdiction d’entrée des femmes au stade Azadi à Téhéran pour assister aux matches de Ligue Mondiale de Volley-ball», a déclaré Amnesty International dans une ‘Action Urgente’ menée le 12 septembre pour demander sa libération.
Amnesty International a ajouté dans son communiqué : « Le 30 juin, des agents en civil l’ont accompagné chez elle pour confisquer son ordinateur portable et ses livres, puis l’ont emmenée à la section 2A de la prison d’Evin où elle a été maintenue en isolement. Durant 41 jours, elle a été privée de parloir et de rencontre avec son avocat. »
« Ghoncheh Ghavami a dit que lors de son isolement prolongé, les interrogateurs l’ont soumis à des pressions psychologiques et notamment l’ont menacé de la transférer à la prison Gharchak (située à Varamin, près de Téhéran où les prisonniers condamnés pour des délits graves sont détenus dans des conditions lamentables) et ils lui ont dit aussi qu’elle « ne serait pas vivante de la prison. »
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