La gazette du Val d'Oise - Un mois après l'ordonnance de non-lieu signé par le juge Marc Trévidic, les membres du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), installé à Auvers-sur-Oise depuis 1981, ont repris leur combat contre le régime des mollahs.
Afchine Alavi, membre de la commission des affaires étrangères et porte-parole du CNRI, revient sur ces onze années de batailles juridiques qui ont succédé à la rafle 17 juin 2003. Ce jour là, 164 Iraniens, militants ou sympathisants du CNRI accusés d'activités terroristes, avaient été interpellés sur ordre du juge Jean-Louis Bruguière.
- Quel souvenir gardez-vous de ce 17 juin 2003?
Afchine Alavi : J'ai été arrêté à Auvers et conduit dans les sous-sols de la DST. On m'a libéré au bout de cinq jours et j'ai été présenté au juge Bruguière qui m'a mis en examen pour financement d'activités terroristes et préparation d'actes terroristes. On savait que c'était politique mais nous n'avions pas de preuves à ce moment-là.
- Comment avez-vous réagi en apprenant le non-lieu?
Ce fut un très grand soulagement. Cette histoire était assez ridicule et pénible. Par la suite, nous avons appris que les services de renseignements iraniens connaissaient le nombre des mises en examens avant les arrestations. De plus, la quantité de contrats signés entre les grandes entreprises françaises et Iran a bondi après la rafle d'Auvers.
- Faites-vous toujours confiance à la France?
Nous n'avons jamais perdu confiance en la France. Des personnalités, des citoyens ordinaires d'Auvers et d'ailleurs nous ont toujours soutenus. Ce non-lieu a crédibilisé la justice française qui a été instrumentalisée au départ à des fins de marchandage économique. Nous avons fait le choix des démocrates en nous défendant par la justice qui a systématiquement tranché en notre faveur.
- Une nouvelle rafle est-elle possible aujourd'hui?
C'est improbable. L'opinion publique désapprouve ces méthodes mais nous ne sommes pas à l'abri d'un complot. La dictature iranienne aura toujours des complices dans les milieux d'affaires et politiques. Notre "crime" est de résister à l'islamisme barbare de la dictature qui sévit dans notre pays. Nous avons perdu 11 ans pendant lesquels le phénomène intégriste a enfanté dans la région.
Afchine Alavi : J'ai été arrêté à Auvers et conduit dans les sous-sols de la DST. On m'a libéré au bout de cinq jours et j'ai été présenté au juge Bruguière qui m'a mis en examen pour financement d'activités terroristes et préparation d'actes terroristes. On savait que c'était politique mais nous n'avions pas de preuves à ce moment-là.
- Comment avez-vous réagi en apprenant le non-lieu?
Ce fut un très grand soulagement. Cette histoire était assez ridicule et pénible. Par la suite, nous avons appris que les services de renseignements iraniens connaissaient le nombre des mises en examens avant les arrestations. De plus, la quantité de contrats signés entre les grandes entreprises françaises et Iran a bondi après la rafle d'Auvers.
- Faites-vous toujours confiance à la France?
Nous n'avons jamais perdu confiance en la France. Des personnalités, des citoyens ordinaires d'Auvers et d'ailleurs nous ont toujours soutenus. Ce non-lieu a crédibilisé la justice française qui a été instrumentalisée au départ à des fins de marchandage économique. Nous avons fait le choix des démocrates en nous défendant par la justice qui a systématiquement tranché en notre faveur.
- Une nouvelle rafle est-elle possible aujourd'hui?
C'est improbable. L'opinion publique désapprouve ces méthodes mais nous ne sommes pas à l'abri d'un complot. La dictature iranienne aura toujours des complices dans les milieux d'affaires et politiques. Notre "crime" est de résister à l'islamisme barbare de la dictature qui sévit dans notre pays. Nous avons perdu 11 ans pendant lesquels le phénomène intégriste a enfanté dans la région.
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