CNRI, Iran - De nombreux habitants d'Ispahan ont manifesté ce mercredi matin devant le palais de justice des mollahs pour protester contre les attaques à l'acide sur les femmes.
Les agents extrémistes du régime iranien, comparé au Daech, ont été tenus responsables de ces attaques ignobles, cherchant à créer un climat de terreur dans la société.
Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux forces de la police et ont pourfendu l'incurie des autorités à maîtriser les assaillants. " Comment en dépit de tant d'agents de police et de caméras de contrôle dans les avenues, les assaillants continuent à lancer ces attaques à l'acide?"s'est interrogé un manifestant.
Au moins 15 filles ont été agressées au visage avec de l'acide ces derniers semaines. L'une d'entre elles est décédée à la suite de ses blessures.
La population s'est donnée rendez-vous samedi prochain pour une autre manifestation de colère.
Par ailleurs, des cas similaires d'attaque à l'acide contre les femmes ont été rapportés dans la capitale iranienne, Téhéran.
Le régime islamiste qui applique un code vestimentaire rigide, a renforcé ces derniers mois ses contrôles coercitifs.
Le mollah Alam-al-Hoda, imam du vendredi à Machad a déclaré le 6 octobre: « lutter contre les mal-voilées, l’attraction occidentale et sa culture est du devoir des forces de sécurité. » Il a souligné : « le pouvoir du régime et le maintien des lois de la charia et de la religion sont à la charge des forces de sécurité et le commandant de ces forces, c’est Khamenei. Nous devons agir selon les ordres de notre commandant. »
Le mollah Movahedi-Kermani, de la faction de Khamenei, avait aussi déclaré avant lui : « l’émergence des mal-voilées dans le pays est un pied-de-nez au régime (...) Les responsables ne doivent pas l’accepter (...) être mal-voilée ce n’est pas un péché privé qui ne regarde personne (...) si le péché devient flagrant, cela concerne tout le monde et tout le monde devient pécheur. C’est pourquoi il faut prendre les mesures nécessaires pour déraciner ce péché. » (Agence Tasnim, 6 juin 2014)
Un projet de loi a même été présenté l'an dernier pour protéger les agresseurs des femmes prétendument « mal voilées ».
Mohamad-Reza Moghadassi, un responsable du « QG de la lutte contre le vice», chargé de faire appliquer le voile obligatoire, avait annoncé : « Ceux qui sont chargés dans les rues de contraindre les mal-voilées à respecter le code vestimentaire, seront protégés par la loi.» Cité par l'agence de presse Fars, (le 24 aout 2013) il a précisé : « le projet de soutien légal aux pourfendeurs des mal-voilées sera lancé dans 200 villes du pays à titre d'expérimentation. »
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