vendredi 4 mars 2016

RSF : L’Iran est classé 173e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse


RSF : L’Iran est classé 173e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé les nouvelles entraves à l’information par les autorités iraniennes pendant les élections, dans un communiqué publié le 2 mars.
Non content d’imposer de telles restrictions au corps électoral, le pouvoir contrôle totalement les médias et réprime les voix d’opposition. Reporters sans frontières (RSF) rappelle que l’accès sans entraves à une information indépendante constitue le fondement de toute élection libre et qu’à défaut, ce scrutin ne saurait être considéré comme transparent et démocratique.
Deux mois avant ces élections, les gardiens de la révolution ont mis en place une sorte de répression préventive, menée à grands renforts d’arrestations, de suspensions de journaux et d’intimidations à l’encontre des médias et des journalistes. Le 2 novembre 2015, les reporters Afarine Chitsaz, du quotidien Iran, Ehssan Mazndarani, directeur du quotidien Farhikhteghan, Saman Safarzai, du mensuel Andisher poya et Issa Saharkhiz, journaliste indépendant de renommée, ont été interpelés et sont toujours détenus. Le même jour, Farzad pourmoradi, collaborateur de plusieurs médias et notamment du site d’information Kermanshah post et du Navai vaghat a été arrêté à son domicile.


Selon les informations recueillies par RSF, plusieurs autres journalistes ont été convoqués, interrogés et certains d’entre eux placés en détention par la section du renseignement des gardiens de la révolution. Dans ce contexte, les informations venues de médias installés à l’étranger constituent souvent le seul moyen pour les citoyens d’accéder à une information alternative, mais elles n’échappent pas non plus au contrôle du pouvoir ou aux tentatives de diabolisation et d’intimidations des services des renseignements. (…)
Selon les autorités une centaine journalistes étrangers a été autorisée à couvrir les élections. Si certains journalistes ont confirmé la relative facilité d’obtenir un visa pour entrer dans le pays, ils se plaignent des surveillances et des limites qui leurs ont été imposées par les services des renseignements, et notamment que le visa soit conditionné par l’obligation de travailler avec une agence de traducteurs et fixeurs contrôlée par les autorités.
Avec 37 journalistes et citoyens - journalistes emprisonnés, l’Iran est toujours l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les professionnels de l’information. Le pays est classé 173e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2015 de Reporters sans frontières.

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