La Confédération syndicale internationale (CSI) a invité ses membres dans le monde à manifester contre le « harcèlement des militants ouvriers » et la « violation systématique des droits du travail en Iran ».
La CSI, qui regroupe 331 syndicats dans 163 pays, avec environ 202 millions de membres, a demandé à ses membres d’organiser des manifestations d’envoyer des lettres de protestation aux ambassades de la République islamique d’Iran.
La CSI avait auparavant fait une déclaration de condamnation, mais après la condamnation de plusieurs militants et ouvriers iraniens à des peines d’emprisonnement ou à des coups de fouet pour avoir participé à des activités syndicales en lien avec les manifestations, que le régime iranien a décrites comme « acte menaçant la sécurité nationale », le groupe syndical a décidé que des actions de protestation étaient nécessaires.
La CSI a demandé à ses membres de plaider auprès du régime iranien pour le retrait de toutes les accusations contre les ouvriers et les militants, ainsi que la libération de tous les militants emprisonnés pour avoir manifesté.
La CSI est également préoccupée par le sort de milliers d’ouvriers de la plantation de canne à sucre Haft Tapeh dans la province du Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran.
Ces ouvriers manifestent contre leurs salaires impayés et demandent à ce que le syndicat des ouvriers de Haft Tapeh soit reconnu en tant que représentant officiel des ouvriers de l’usine. Celle-ci a renvoyé injustement des ouvriers et les manifestants demandent qu’ils soient autorisés à retourner à leur poste.
La privatisation de l’entreprise avait soulevé des questions et des critiques à cause de circonstances douteuses. Le régime iranien a privatisé des sociétés afin d’apaiser des investisseurs potentiels et d’améliorer son économie, néanmoins, ces efforts se sont avérés inefficaces. Ils ont souvent conduit à la faillite de l’entreprise à cause de la corruption.
Le problème est que la majorité de l’économie est entre les mains des agences du régime. Le régime utilise des sociétés-écrans et des intermédiaires pour faire croire à une privatisation, mais les sociétés sont souvent toujours détenues par de hauts membres du régime et des gardiens de la révolution (Pasdaran). Ainsi, les profits sont toujours utilisés pour les ingérences des mollahs à l’étranger.
Ces dernières années, l’Iran a vu le nombre de manifestations ouvrières augmenter à cause des bas salaires, des salaires impayés, des fermetures d’entreprises dues à des faillites douteuses et des licenciements.
De nombreux militants ouvriers déclarent que la majorité de ces problèmes vient d’une mauvaise gestion et de la corruption.
De nombreux militants ouvriers déclarent que la majorité de ces problèmes vient d’une mauvaise gestion et de la corruption.
Ces manifestations ont été accueillies par la violence de la part du régime. Dans un des cas, un ouvrier d’une mine d’or de 17 ans, qui manifestait contre son licenciement dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a été condamné à une peine de flagellation.
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