Deux prisonnières politiques, Atena Daemi et Golrokh Iraee, ont entamé une grève de la faim samedi 3 février pour protester contre leur « transfert illégal » dans la sinistre prison de Qarchak. Les deux prisonnières politiques ont écrit une lettre annonçant qu’elles donnaient dix jours aux autorités judiciaires pour les renvoyer dans la prison d’Evine.
Elles sont en grève de la faim depuis samedi pour protester contre « les violations de la loi sur la séparation des crimes et leurs transferts illégaux » vers la prison de Qarchak.
Les deux prisonnières politiques ont menacé d’entamer une grève de la faim sèche et ne plus boire d’eau si les autorités ne les renvoyaient pas dans la prison d’Evin dans la semaine et si elles ne renvoyaient pas Soheil Arabi, un autre prisonnier politique, dans son ancien secteur.
Par ailleurs, le prisonnier politique Arash Sadeghi a déjà entamé une grève de la faim pour protester contre « les passages à tabac et le transfert illégal » de sa femme, Golrokh Iraee et de leur amie Atena Daemi dans la prison de Qarchak à Varamin.
Soheil Arabi a également entamé une grève de la faim pour protester contre les passages à tabac et les sévices subis par les militantes Atena Daemi et Golrokh Iraee.
Les nouvelles accusations contre les deux prisonnières politiques sont « trouble à l’ordre pénitentiaire. »
Golrokh Ebrahimi Iraee avait été arrêtée le 6 septembre 2014 avec son mari, Arash Sadeghi. Elle a ensuite été condamnée à 6 ans d’emprisonnement par la branche n°15 de la Cour révolutionnaire de Téhéran en mai 2015, sur les charges « d’insultes aux saintetés et propagande contre l’Etat ». Cette sentence a été confirmée plus tard par la branche n°54 de la Cour d’appel.
Atena (Fatima) Daemi, 29 ans, avait été arrêtée le 21 octobre 2014 et placée en isolement dans la section 2A et avait été interrogée pendant 86 jours consécutifs. Elle a été transférée dans la section des femmes de la prison d’Evin le 18 janvier 2015, après la fin des interrogatoires.
Elle a été condamnée à 14 ans d’emprisonnement pour « propagande contre le régime, rassemblement et collusion contre la sécurité nationale, insulte aux dirigeants, insulte au fondateur du régime et dissimulation de preuves. » La sentence a été réduite par la Cour d’appel à 7 ans d’emprisonnement.
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