samedi 3 février 2018

#IranProtests: Les pressions inhumaines contre les prisonniers politiques s'intensifient en Iran


Les pressions inhumaines contre les prisonniers politiques s'intensifient en Iran

Atena Daemi et Gholrokh Ira’ï
En colère contre les prisonniers politiques pour avoir soutenu le récent soulèvement populaire en Iran, la dictature religieuse a intensifié les pressions brutales et inhumaines contre les prisonniers politiques afin d'intimider la population et créer un climat de terreur:

1. Les prisonniers politiques de la salle 10 de la section 4 de la prison de Gohardasht vivent dans des conditions difficiles. Ils ont été transférés dans cette salle il y a six mois après avoir été violement battus. En détruisant les dossiers médicaux des prisonniers et en les empêchant d'avoir accès aux soins, les sbires du régime ont l'intention de les tuer à petit feu.
Arash Sadeghi, en grève de la faim depuis le 25 janvier, est dans un état critique. Il souffre de divers problèmes de santés dues à sa grève de la faim de 70 jours, mais les sires le privent de soins. Majid Assadi souffre de problèmes de santé, dont des tumeurs gastriques et des douleurs insupportables, alors que le prisonnier politique Hassan Sadeghi risque la cécité à cause des coups que les tortionnaires lui ont infligés à la tête et aux yeux.
2. Dans le but d'intensifier la pression sur les prisonniers de Gohardasht, les sbires des mollahs ont porté de nouvelles accusations contre sept d'entre eux, dont Sa’id Masoori, Hassan Sadeghi, Amir Ghaziani, Jafar Aghdami, Abolghasem Fouladvand, Saeed Shirzad et Ibrahim Firouzi sous prétexte d’avoir scandé des slogans contre Khamenei et avoir causé des troubles en prison.
3. Les prisonniers de la même section souffrent du manque d'équipement de chauffage, d'eau chaude pour les bains, absence de ventilation, mauvaise qualité de la nourriture et de l'hygiène, absence de récréation et interdiction d’accès l’épicerie de la prison. Les sbires refusent toujours de restituer les biens pillés aux détenus pendant leur transfert.
4. Hamzeh Darvish, un prisonnier sunnite de 23 ans, malade et ayant besoin de soins médicaux, a été brutalement emmené le 31 janvier à la prison de Gohardasht, dans la section 4 de cette prison.
5. Ramin et Afshin Hossein Panahi, des prisonniers politiques kurdes en grève de la faim à la prison de Sanandaj depuis le 27 janvier, ont été transférés à l'isolement cellulaire le 31 janvier. Ramin Hossein Panahi a été condamné à mort. Son frère, Afshin, a été condamné à huit ans et demi de prison pour propagande contre le régime et participation à la célébration du Nouvel An iranien. En protestation contre les peines cruelles infligées à ses enfants et en solidarité avec eux, leur père de 78 ans a entamé une grève de la faim malgré son âge et ses problèmes de santé.
6. Le sort du prisonnier politique Mehdi Farahi Shandiz, qui a été transféré le 7 janvier dernier en l'isolement cellulaire de la prison Central de Karaj pour avoir scandé "Mort à Khamenei", reste inconnu. Le tortionnaire Moghisseh a déclaré à sa famille qu'il ne sortira pas de l'isolement cellulaire.
7. Atena Daemi et Golrokh Ira’ï, deux militantes politiques récalcitrante, ont été transférées le 24 janvier à la prison Qarchak à Varamin après un nouveau complot contre eux. Cette prison est renommée être un « Kahrizak II » ou « camp de la mort » pour ses conditions de détentions particulièrement éprouvantes, où des prisonniers sont déjà mort. Cette prison qui est composée de plusieurs entrepôts, ils n’y a pas d’équipements nécessaires pour surmonter le froid hivernal de la saison. Leur santé est également menacée en raison du nombre élevé de toxicomanes et de détenus atteints de maladies contagieuses. Malgré les demandes répétées de leurs familles, les sbires du régime refusent de les ramener à Evine.
8. Le prisonnier politique Soheil Arabi a été transféré de la prison d'Evin à la prison du « Grande Téhéran » le lundi 29 janvier. A son arrivée, les tortionnaires l'ont brutalement tabassé et blessé alors qu’il était à son sixième jour de grève de la faim. Les sbires l'ont déshabillé et gardé dans le froid sans vêtements à l'extérieur de la prison pour le forcer à collaborer. Ils ont également détruit ses effets personnels et ses livres.
Soheil Arabi, blogueur et photographe de 32 ans, est en grève de la faim depuis le 24 janvier pour protester contre les coups infligés à Atena Daemi et Golrokh Ira’ï et leur transfert à la prison de Qarchak. Dans un message, il a écrit: « Je donne ma vie à des gens qui meurent pour nous réveiller. Je suis en prison et je n'ai pas d'autre choix que la grève de la faim pour protester contre les tortionnaires et les sbires du régime... Nous ne vivons qu'une fois et aucune menace et torture ne devrait nous faire renoncer à vivre dans la dignité. Je me tiens debout même si j’ai les mains liées et je continuerais mon combat jusqu’à la libération d'Arash, Majid, Golrokh et tous nos amis. »
9. Mohammad Saber Malek Ra’ïssi, un prisonnier sunnite de la minorité baloutch en exile à la prison d'Ardebil, est confronté à divers problèmes de santé, y compris des troubles digestifs, à la suite de sa grève de la faim de 39 jours. Le tortionnaire qui assume le rôle de médecin en prison lui aurait dit: "Je ne viendrai pas te voir. Tu n'avais qu’à ne pas faire de grève de la faim. Tu aurais dû penser à ses conséquences."
10. Le prisonnier politique Arzhang Davoudi, 64 ans, exilé à la prison de Zahedan, est privé de soins médicaux malgré son diabète.
La Résistance iranienne appelle les organisations internationales de défense des droits de l'homme, en particulier le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, les Rapporteurs sur les arrestations arbitraires, la torture et le droit à la vie, à prendre des mesures immédiates et efficaces pour défendre les prisonniers politiques et tous les courageux manifestants arrêtés au cours du soulèvement populaire de janvier en Iran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 février 2018

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