CSDHI – Il accueille dans sa mairie du 1er à Paris une exposition depuis deux ans, au mois d’aout, pour commémorer 30.000 âmes fauchées et volées par les mollahs lors du massacre des prisonniers politiques de l’été 1988 en Iran.
Jean-François Legaret, soutien fidèle des droits humains en Iran et de la Résistance iranienne, a fait une ardente intervention ce 3 aout en sa mairie lors d’une conférence sur ce thème si douloureux qui aura trente ans cette année. Cette conférence s'inscrivait dans une exposition qui dure jusqu'au 11 aout. Il s'exprimait aux côtés d'autres personnalités venues elles aussi rendre hommage à ces jeunes résistants exécutés.
« Trente ans. Normalement, quand il s'agit d'un deuil, quelle que soit sa gravité et l'émotion qu'il suscite, plus le temps passe et plus l'oubli, l'effacement progressent. Paradoxalement, s'agissant des massacres de 1988 (en Iran) il se produit l'inverse. Plus le temps passe et plus la blessure se ravive. Plus l'émotion se ranime. Plus les témoignages apparaissent. C'est déjà un grand paradoxe.
Désinformation
Ce paradoxe a une explication : c'est le déni, la désinformation.
Car selon le régime iranien et selon hélas la passivité de la presse internationale, y compris de la presse française, ce massacre a-t-il existé ? Le nombre de victimes est-il connu? Des preuves demeurent-elles? A-t-on les noms et les visages de ces victimes? C'est ça le délit! Y compris d'ailleurs le témoignage et le remord tardif de Montazeri. Tout cela doit être sanctionné. Tout cela doit disparaitre. Les fosses communes, on doit les faire disparaitre. Les preuves, les photos de ces victimes, on doit les faire disparaitre. Elles n'ont jamais existé.
Eh bien, par la volonté de quelques-uns, et je rends vraiment hommage à l'esprit, à l'ardeur de la Résistance iranienne, cette exposition se tient à nouveau ici à la mairie du 1er arrondissement, comme elle s'est tenue aussi à la mairie du 2e arrondissement.
Car selon le régime iranien et selon hélas la passivité de la presse internationale, y compris de la presse française, ce massacre a-t-il existé ? Le nombre de victimes est-il connu? Des preuves demeurent-elles? A-t-on les noms et les visages de ces victimes? C'est ça le délit! Y compris d'ailleurs le témoignage et le remord tardif de Montazeri. Tout cela doit être sanctionné. Tout cela doit disparaitre. Les fosses communes, on doit les faire disparaitre. Les preuves, les photos de ces victimes, on doit les faire disparaitre. Elles n'ont jamais existé.
Eh bien, par la volonté de quelques-uns, et je rends vraiment hommage à l'esprit, à l'ardeur de la Résistance iranienne, cette exposition se tient à nouveau ici à la mairie du 1er arrondissement, comme elle s'est tenue aussi à la mairie du 2e arrondissement.
De nouveaux témoignages
Je constate que cette exposition s'est améliorée d'année en année. Elle s'est complétée. Miraculeusement, par la volonté des résistants et grâce aux témoignages extraordinaire des familles des victimes, nous disposons de preuves, de témoignages, de photos de ces visages qui devraient avoir complètement disparus. Donc ça c'est un travail formidable de recherche. C'est un réseau qui s'est mis en place, en sachant que ça allait servir à quelque chose.
Je suis très fier que cette mairie soit en quelque sorte un point de relai qui permette d'en faire un lieu de témoignage. Hélas, c'est terrible, c'est vrai, c'est émouvant et en même temps c'est une victoire que de pouvoir présenter aujourd'hui la liste de ces noms, présenter ces photos parfois terribles. Mais ce sont des vraies photos, de vrais témoignages qui donnent de la réalité, qui renforcent la crédibilité, qui renforcent l'émotion et qui font que le déni qui était jusqu'à présent la règle, n'est plus possible.
La reconnaissance de ce massacre comme crime contre l'humanité, c'est un crime imprescriptible. Voilà pourquoi ce témoignage doit aller d'année en année, non seulement ne pas s'effacer mais se renforcer.
Moi je donne rendez-vous pour qu'à chaque anniversaire, en cette période d'été, presque jour pour jour, ces massacres soient commémorés. Et qu'à l'occasion de ces commémorations, nous puissions recueillir de nouvelles preuves, de nouveaux témoignages, jusqu'à ce que l'on puisse écraser définitivement ce déni d'Etat, cet acte insupportable de désinformation.
La reconnaissance de ce massacre comme crime contre l'humanité, c'est un crime imprescriptible. Voilà pourquoi ce témoignage doit aller d'année en année, non seulement ne pas s'effacer mais se renforcer.
Moi je donne rendez-vous pour qu'à chaque anniversaire, en cette période d'été, presque jour pour jour, ces massacres soient commémorés. Et qu'à l'occasion de ces commémorations, nous puissions recueillir de nouvelles preuves, de nouveaux témoignages, jusqu'à ce que l'on puisse écraser définitivement ce déni d'Etat, cet acte insupportable de désinformation.
Le même état d’esprit
Pardonnez-moi, même si le sujet ne supporte pas de comparaison, mais il s'agit du même régime, il s'agit du même esprit de résistance, l'accord nucléaire c'est la même chose. C'est le même déni, c'est le même mensonge. C’est hélas, beaucoup d'Etat qui a travers le monde sont abusés. C'est la presse qui est abusée. Il n'y a pas de preuve, il n'y a pas d'images, l’Iran ne fabrique pas d'armes nucléaires puisqu'on est incapable de le démontrer.
Eh bien c'est la même réaction, c'est la même volonté de faire taire la vérité que pour le massacre de 1988.
Eh bien c'est la même réaction, c'est la même volonté de faire taire la vérité que pour le massacre de 1988.
Le soulèvement en Iran
Voilà pourquoi ce combat est un combat d'aujourd'hui. C’est un combat dans lequel nous devons nous mobiliser, dans lequel il faut absolument que toutes les bonnes volontés, que tous les hommes et les femmes qui sont épris de liberté se battent autour de nous, avec les maires, pour que nous puissions rassembler tous nos efforts pour faire apparaitre la vérité. C'est d'autant plus important que le régime iranien connait aujourd'hui des difficultés. On nous a longtemps parlé de soubresauts, d'actes individuels localisés, d'émeutes très vite remises en ordre. On nous a même dans des magazines de grande diffusion en France, montré des images de liberté, de la jeunesse à Téhéran qui vivait une véritable révolution des mœurs, de la culture et que tout allait très bien, qu'on était dans un régime "modéré" comme on l'a souvent dit. Eh bien non, la réalité est très différente.
Ce régime qui est un régime barbare, qui s'est conduit de manière absolument inqualifiable, qui a commis des meurtres imprescriptibles, doit effectivement tomber. Et ça c'est le travail de la résistance qui doit aller jusqu'à son terme.
Alors faisons de ce témoignage une pierre à nouveau que nous posons sur un édifice qui se construit mais qui commence à prendre de la hauteur, de l'épaisseur, parce que c'est cet état d'esprit qui nous anime et qui est à l'écoute de ce qui se passe en Iran. Ce pays magnifique, cette immense civilisation, cette très grande histoire, ce peuple courageux, inventif et intelligent et qui a vécu des drames qui se poursuivent encore aujourd'hui.
Accompagnons la résistance iranienne sur le chemin de la liberté jusqu'à la victoire!
Ce régime qui est un régime barbare, qui s'est conduit de manière absolument inqualifiable, qui a commis des meurtres imprescriptibles, doit effectivement tomber. Et ça c'est le travail de la résistance qui doit aller jusqu'à son terme.
Alors faisons de ce témoignage une pierre à nouveau que nous posons sur un édifice qui se construit mais qui commence à prendre de la hauteur, de l'épaisseur, parce que c'est cet état d'esprit qui nous anime et qui est à l'écoute de ce qui se passe en Iran. Ce pays magnifique, cette immense civilisation, cette très grande histoire, ce peuple courageux, inventif et intelligent et qui a vécu des drames qui se poursuivent encore aujourd'hui.
Accompagnons la résistance iranienne sur le chemin de la liberté jusqu'à la victoire!
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