Mardi 31 juillet, à Ispahan et à Karaj, des gens ont manifesté pour protester contre la hausse de l’inflation et le coût de la vie progressivement inabordable.
Des vidéos de ces manifestations de rue publiées sur les réseaux sociaux montraient des commerçants du quartier Shapour d'Ispahan défilant dans la rue, tout en scandant des slogans contre la hausse des prix.
À Shiraz, les forces de sécurité ont commencé à utiliser des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Selon des informations locales, les forces de sécurité ont blessé un jeune garçon qui assistait à la manifestation avec sa mère.
En outre, le 1er août, les habitants d'Ispahan se sont rassemblés pour protester contre la corruption du régime et la détérioration de la situation économique pour le deuxième jour consécutif.
Les forces de la sécurité iranienne ont apporté un véhicule anti-émeutes doté d’un canon à eau pour disperser les manifestants. Sur l'autoroute de Khomeini, une unité des forces de la sécurité a tenté d'attaquer les manifestants et a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants.
L'application par l'Iran de la peine de mort aux personnes arrêtées pendant la crise économique du pays serait en « violation directe du droit international », a déclaré la principale organisation mondiale de défense des droits de l'homme.
Au moins 29 personnes ont été arrêtées pour « perturbation économique », ont annoncé les autorités iraniennes, le week-end dernier et de nombreuses personnes ont fait face à des accusations les condamnant à des peines de mort.
Amnesty International a exprimé mercredi son « inquiétude » face aux arrestations, affirmant que l'application de la peine de mort pour les crimes non violents serait « une violation directe du droit international ».
« Amnesty International est alarmée par l’annonce par le pouvoir judiciaire que les personnes accusées qui ont arrêtées à cause de la crise économique et monétaire pour « corruption sur terre » (efsad-e fel arz), encourent la peine de mort », a déclaré le porte-parole d’Amnesty à Arab News.
« Cela constituerait une violation directe du droit international, qui restreint le recours à la peine de mort aux seuls « crimes les plus graves » - ceux qui impliquent un meurtre intentionnel. Les recherches d'Amnesty International ont montré que les garanties de base d'un procès équitable sont absentes des affaires de peine de mort en Iran ».
Source : Arab News
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