vendredi 15 novembre 2019

Kurdistan : 38% des femmes ayant fait des études supérieures au chômage

CNRI Femmes – Au Kurdistan d’Iran, 38% des femmes ayant fait des études supérieures sont au chômage et à la recherche d’un emploi.
S’adressant à l’agence Fars le 9 novembre 2019, Leila Ajhir, directrice générale des affaires féminines et familiales au Kurdistan, a déclaré : « 38% des femmes diplômées de l’enseignement supérieur de la province du Kurdistan sont au chômage. »

Le régime des mollahs a annoncé que le taux de chômage des femmes instruites en 2015 était de 85,9 %. (Agence Mehr, 5 janvier 2016)
Compte tenu du ralentissement économique et de l’augmentation du chômage dans le pays, on comprend à quel point ce chiffre a pu augmenter.
Au sujet de l’emploi des femmes en Iran, le site officiel Iran-Estekhdam écrivait le 4 avril 2016 : « L’emploi des femmes en Iran est insignifiant par rapport aux pays en développement. Les femmes se voient constamment refuser le droit au travail et sont généralement employées dans des secteurs informels et mal rémunérés. »
Massoumeh Ebtekar, chargé des affaires féminines et familiales à la présidence des mollahs, a brossé un tableau plus général de la situation en déclarant : « Malheureusement, le nombre de femmes instruites au chômage est quatre fois plus élevé que celui des hommes instruits au chômage. » (Agence ISNA, le 5 octobre 2019).
Un autre rapport avait déjà été publié sur les bas salaires des femmes instruites à Astara. Bien que le chômage sévisse partout en Iran et que les salaires ne correspondent pas aux prix du marché, l’écart salarial entre les hommes et les femmes à Astara est surprenant.
La situation est particulièrement difficile pour les femmes instruites, car l’emploi à Astara est presque impossible parce que les bureaux n’ont pas la capacité de recruter. L’une des raisons pour lesquelles les femmes acceptent des salaires aussi bas est la crainte de l’isolement et de rester enfermées chez elles.
A Téhéran aussi, les femmes très instruites sont souvent vues comme marchandes ambulantes dans la rue ou dans les voitures de métro pour gagner leur vie parce qu’elles font l’objet de discrimination dans les offres d’emploi.
Avant la Révolution de 1979, la participation des femmes à la population active était de 12 %. Selon la Banque mondiale, la valeur moyenne pour l’Iran de 1990 à 2017 était de 14,21 %, avec un minimum de 9,83 % en 1990 et un maximum de 19,41 % en 2005. Alors que la population iranienne et, par conséquent, le nombre de femmes a plus que doublé depuis 1979.

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