Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a envoyé un message vidéo à la conférence intitulée «La nécessité de remodeler la politique iranienne». Dans son discours, elle a déclaré : « La question est de savoir si les gouvernements occidentaux devraient se plier au chantage des mollahs et revenir à l’accord nucléaire précédent ? Ou devraient-ils s’engager dans une voie qui offre une solution à la menace la plus pressante de ce danger majeur pour la paix et la sécurité mondiales, comme le programme nucléaire et de missiles de ce régime, ses ingérences meurtrières au Moyen-Orient et ses violations des droits humains du peuple iranien ?
« Le moyen d’empêcher le régime de se doter de la bombe n’est pas de lui faire des concessions. L’expérience de quarante années a démontré que la complaisance rend les mollahs plus agressifs dans leurs crimes. De fait, après l’accord de 2015, le régime n’a pas interrompu ses activités secrètes pour acquérir l’arme nucléaire. Au contraire, il a intensifié la répression du peuple iranien et ses menées néfastes au Moyen-Orient tout comme son terrorisme en Europe. »
L’ancien membre du Bundestag, Otto Bernhardt, a souligné aux participants à la conférence qu’il faisait partie d’un groupe de politiciens allemands qui soutiennent ce mouvement depuis 2005 dans le cadre du Comité allemand de solidarité pour un Iran libre. Des groupes similaires existent dans toute l’Europe et en Amérique du Nord, et comme Bernhardt l’a noté, leurs efforts collectifs ont contribué à sécuriser la relocalisation de milliers de membres du principal groupe constituant du CNRI, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI-MEK) en Albanie et dans d’autres pays.
Martin Patzelt, membre du Bundestag depuis 2013, a souligné qu’il faisait partie des centaines de dignitaires politiques qui ont assisté au rassemblement « Pour un Iran libre » en 2018 à Paris (Villepinte). Cela a été considéré comme particulièrement remarquable car il a fait de Patzelt une victime potentielle d’un complot terroriste qui aurait pu causer l’une des pires attaques terroristes sur le sol européen. Le 30 juin de la même année, les autorités belges ont arrêté deux agents iraniens qui tentaient de se rendre au rassemblement du CNRI en transportant 500 grammes de TATP. Le lendemain, le cerveau de ce complot a été arrêté en Allemagne – un diplomate de haut rang nommé Assadollah Assadi. Ces trois individus et un quatrième complice ont tous été condamnés par un tribunal belge en février. Les critiques du régime iranien ont insisté sur le besoin d’un changement dans l’orientation de la politique occidentale envers le régime en Iran.
Patzelt a déploré que la réunion de Vienne ait réuni les représentants des démocraties laïques aux «côtés des représentants d’un régime meurtrier et intégriste». Cela, a-t-il suggéré, envois un mauvais message tant que les décideurs politiques européens hésitent à «placer les droits de l’homme au centre de leurs discussions politiques ».
Ce sentiment a été repris par M. Bernhardt, qui a déclaré que l’Iran ne devrait pas se voir accorder aucune concession dans le cadre d’un éventuel accord qui, comme le JCPOA, ne mentionne pas les droits de l’homme.
Le membre du Bundestag, Thomas Erndl, a profité de la conférence de jeudi pour affirmer que quel que soit le résultat des pourparlers de Vienne, il doit y avoir des conséquences pour cesser les violations par le régime en Iran et pour que des mesures soient prises pour mettre fin aux attaques terroristes et aux activités d’espionnage de Téhéran en Europe.
Cependant, la conférence plus large a suscité très peu de confiance dans la capacité des négociateurs occidentaux à obtenir un tel accord grâce à des pourparlers avec le régime existant, en particulier dans les circonstances actuelles.
Aziz Fooladvand, un expert iranien et professeur à l’école Freiherr-vom-Stein de Bonn, a décrit l’idéologie extrémiste intégriste du régime qui l’empêche de pouvoir accepter la coexistence pacifique avec ses voisin et respecter les droits de son peuple.
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