Des images filmées en Iran montrent des retraités et des habitants se rassemblant à Téhéran, Karaj, Qazvin, Khorramabad, Ardebil, Ahvaz, Sari, Andimeshk, Rasht, Tabriz, Ilam, Ispahan, Arak, Shahrud, Dezful, Shoushtar, Kermanshah, Yazd et Kerman.
Les manifestants scandaient : « Nous avons entendu trop de mensonges, nous ne voterons plus », « Tant que nous n’aurons pas obtenu nos droits, nous serons là tous les jours », « l’intégrité, les moyens de subsistance sont nos droits », « la sécurité sociale, honte à vous » et « notre pays est assis sur un trésor, les retraités souffrent. »
Dimanche, les retraités ont organisé leurs manifestations à travers tout le pays pour la 9ème semaine consécutives. Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, avait déclaré à ce propos : « Les protestations des dignes retraités qui se répètent à travers tout le pays avec des slogans exhortant au boycott de la parodie d’élection [présidentielle], reflètent les cris de protestation de tous les Iraniens pour obtenir leurs droits spoliés par le régime usurpateur et corrompu des mollahs. »
Lundi, les actionnaires spoliés de la Bourse iranienne ont également exprimé leur aversion envers le régime et ses parodies d’élections présidentielles. Alors qu’ils manifestaient devant le Majlis (Parlement des mollahs), ils ont scandé : « Nous avons entendu trop de mensonges ; nous ne voterons plus. »
La bulle de croissance de la Bourse de Téhéran (TSE) a fini par éclater, faisant perdre à de nombreuses personnes leurs économies. Ils avaient investi après que le régime a fait des promesses exagérées d’un marché boursier en plein essor.
Les rapports de l’OMPI indiquent également qu’il y a eu des protestations à travers l’Iran ces derniers jours dans tous les secteurs d’activités. Les enseignants de diverses institutions éducatives à Yazd, dans le centre de l’Iran, se sont rassemblés devant le bureau du ministère de l’Éducation dans la capitale de la province pour réclamer leurs privilèges de travail. Mardi, les enseignants de Shiraz et de Karaj ont protesté contre la dernière décision du régime de modifier leur régime de retraite.
À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, un groupe de travailleurs du département de l’eau et des eaux usées d’Ahvaz s’est rassemblé devant le bâtiment du gouverneur, pour protester contre l’absence de réponse des autorités à leurs revendications.
Le 6 avril, des employés du département ABFA de Khorramshahr ont organisé un rassemblement pour réclamer leurs chèques de salaire en retard. Ils ont déclaré que leurs demandes et leurs salaires n’avaient pas été payés au cours des trois derniers mois. Ces protestations montrent la résignation de la société et que, contrairement à ce que disent les défenseurs des mollahs, les difficultés économiques du peuple iranien sont dues à la corruption et aux mauvaises politiques du régime.
« Le dénuement pour joindre les deux bouts et l’incertitude quant à leur avenir ont excédé les Iraniens. Ils n’écoutent pas [nos] paroles et ne font confiance à personne. Ils se contentent de maudire [le régime] et de proférer des menaces. Les conséquences sont claires comme de l’eau de roche. Ainsi, nous ne tiendrons pas un an », écrivait mercredi le quotidien officiel Arman.
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