CSDHI – Le régime iranien a multiplié les violations des droits humains au cours des dernières semaines. Ses responsables ont explicitement appelé à davantage de violations des droits de l’homme.
Comme chaque début de mois, Iran Human Rights Monitor a publié un rapport sur la situation des droits humains en Iran pour le mois de mars. La lecture de ce rapport est particulièrement désagréable. En effet, il fait état d’au moins 16 exécutions et de l’exil forcé de plusieurs prisonniers politiques afin d’accroître la pression sur eux. Pour ce faire, les autorités iraniennes rendent les visites de leurs familles plus difficiles.
Exécutions
Sur les 16 exécutions, quatre ont été appliquées alors qu’il n’y avait pas eu meurtre. Par conséquent, cela viole le droit international. Et deux concernaient des femmes qui avaient tué des maris violents. Le problème de l’accusation de meurtre en Iran est qu’il n’existe aucun moyen de juger le crime moins grave d’homicide involontaire ou de meurtre en état de légitime défense, de sorte que de nombreuses victimes de violences domestiques sont accusées d’avoir tué leur mari alors qu’elles n’avaient aucun moyen légal de lui échapper.
Arrestations
Le régime iranien a arrêté quelque 400 personnes, principalement pour des activités pacifiques, comme le mannequinat, la participation aux célébrations du Nowrouz ou des manifestations. D’ailleurs, ce fut le cas pour les personnes qui se sont rassemblées en réponse au meurtre de négociants en carburant à Saravan.
Exécutions arbitraires
À ce propos, au moins huit civils sont décédés des balles tirées par les forces du régime. La police a tué Mohammad Sadeghi, à Khorramabad après qu’elle a commencé à tirer sur sa voiture parce qu’elle pensait qu’il faisait de la contrebande. En outre, les forces de sécurité ont blessé 17 civils, dont Nader Chakeri, 29 ans, Mehdi Kolahizadeh, 16 ans, et Ali Ahmadi, 70 ans.
Prisonniers
Le régime a également exercé des pressions sur les prisonniers en les mettant en exil et en leur refusant des soins médicaux.
Parmi les personnes exilées récemment, on compte :
Saeed Eqbali
Atena Daemi
Maryam Akbari Monfared
Golrokh Iraee Ebrahimi
Quelque 18 dissidents emprisonnés ont écrit une lettre ouverte le 21 mars pour condamner ces mesures. Ils ont déclaré que « malgré toutes les affirmations des plus hautes autorités judiciaires concernant le respect des droits des prisonniers politiques. Elles ont intensifié la répression en rendant les conditions de détention encore plus inhumaines. Leur objectif est d’intimider le peuple iranien et les militants politiques pour qu’ils se conforment à leur politique de répression. »
Pendant ce temps, le système judiciaire du régime empêche les détenus politiques suivants de recevoir un traitement médical approprié.
Mohammad Nourizad
Mostafa Fallah Kheirandish
Nasser Fahimi
Afshin Bayemani,
Fatemeh Mosanna
Hamzeh Darvish
Abolhassan Montazer
Omid Amjadkhah
En mars 2021, des dizaines de prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre « l’exil et le harcèlement des prisonniers politiques » ainsi que la violation des droits fondamentaux des prisonniers à la vie, à une alimentation comestible et à un espace de vie propre.
Source : INU
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