CSDHI – Selon de nouvelles informations mises à jour, les autorités iraniennes ont pendu, la semaine dernière, au moins 17 détenus dans différentes villes. Un coup extrêmement violent porté aux droits humains en Iran, qui s’ajoute à une longue liste.
La plupart des prisonniers pendus étaient accusés d’infractions liées à la drogue
La plupart des personnes exécutées étaient condamnées à mort pour des infractions liées à la drogue. C’est à la prison centrale d’Oroumieh que les autorités iraniennes ont mis en œuvre leur pendaison. Cette prison se situe dans la province d’Azarbaijan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran. Dans certains cas, les autorités ont privé les détenus dans le couloir de la mort de leurs droits fondamentaux, comme une dernière visite à leur famille.
Le dimanche 4 avril, le gouvernement a exécuté trois détenus, à la prison centrale d’Oroumieh. Ils s’appelaient Ahad Habibvand, Sadegh Mohi et Mohammad Karim Mahmoudi. Le gouvernement a également pendu Hojjat Ghaed, 36 ans, à la prison de Zanjan.
17 prisonniers pendus en quelques jours
Le mercredi 7 avril, les forces du régime ont pendu le Baloutche iranien Yaser Daryaei Narouei à la prison de Sabzevar, dans la province de Khorasan Razavi (nord-est de l’Iran). Les autorités l’ont privé de la dernière visite de sa famille. En outre, des militants des droits humains ont signalé que M. Daryaei Narouei n’a pas eu accès à un avocat. En plus, il était détenu dans un centre de détention depuis un an et demi.
Le jeudi 8 avril, les agents du régime ont exécuté Safar Rahimi, 39 ans, à la prison de Taybad, dans la province de Khorasan Razavi. Par ailleurs, l’agence de presse officielle ROKNA a annoncé la pendaison de deux prisonniers à la prison de Babol. Celle-ci se situe dans la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Selon ROKNA, les personnes exécutées étaient deux hommes qui portaient les initiales suivantes, A.A. et K.H.
Le vendredi 9 avril, les autorités ont pendu quatre prisonniers à la prison centrale d’Oroumieh. Il s’agit de Mahmoud Bayazid, Ali Mohammadzadeh, Arshad Heydari et Hamid Najmi.
Le samedi 10 avril, Yousef Rasho Hashtian, également connu sous le nom de Bayazid Rashidi, était exécuté à la prison centrale d’Oroumieh. Les agents carcéraux l’avaient transféré en isolement deux jours à l’avance, dans le cadre d’une procédure d’exécution de routine.
Le dimanche 11 avril, les autorités ont pendu Morteza Kabiri à la prison centrale d’Ispahan, dans la province d’Ispahan, en Iran central. Selon des militants des droits humains, les agents pénitenciers ont transféré au moins trois autres détenus en isolement en perspective de leur exécution.
Le lundi 12 avril, l’association de défense des droits humains No to Prison – No to Execution a signalé que les exécutions d’au moins trois détenus. L’une des personnes exécutées était Ghorban Karimi, 39 ans, du district de Zeynabieh. Il avait une fille de sept ans. M. Karimi etait en prison depuis sept ans. On ne dispose d’aucune information sur les deux autres personnes.
90 prisonniers exécutés depuis de début de l’année
Selon Iran Human Rights Monitor, le gouvernement iranien a exécuté au moins 90 détenus depuis le début de l’année 2021. Toutefois, selon des militants, le chiffre réel serait bien plus élevé. Car en effet, 72 % des peines de mort sont mises en œuvre, en secret.
L’Union Européenne sanctionne huit chefs de milice et de police
Par ailleurs, le 12 avril, l’Union européenne a sanctionné huit commandants de milice et chefs de police iraniens. A cette liste s’ajoutent trois entités pour violations flagrantes et systématiques des droits humains. Selon Reuters, Hossein Salami, le commandant en chef des pasdarans (IRGC), fait partie des personnes désignées.
Ces personnes et entités s’ajoutent donc au régime de sanctions de l’UE pour leur rôle dans la réponse violente aux manifestations de novembre 2019 en Iran. Selon l’OMPI/MEK, les autorités iraniennes ont tué plus de 1 500 personnes sans défense lors de la répression sanglante des manifestations.
Interdiction de voyager, gel des avoirs et interdiction d’exporter en Iran
« Ces mesures consistent en une interdiction de voyager et un gel des avoirs, ainsi qu’une interdiction d’exporter vers l’Iran des équipements susceptibles d’être utilisés pour la répression interne et des équipements de surveillance des télécommunications. De surcroît, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes et entités figurant sur la liste », indique la déclaration du Conseil de l’UE.
Source : INU
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