La déclaration a été publiée après la répression brutale des manifestations à Abadan et dans plusieurs autres villes et l’effondrement de l’immeuble Metropol à Abadan. 40 personnes ont été tuées lorsque l’immeuble résidentiel s’est effondré le 23 mai en raison de la mauvaise gestion des autorités, de la corruption généralisée et des violations de la sécurité du bâtiment qui ont été ignorées pendant la construction.
Condamnant les arrestations de Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad pour avoir exprimé leurs opinions et montré leur soutien aux victimes, Iran Human Rights considère qu’il s’agit d’une violation flagrante des droits à la liberté d’expression et des droits humains fondamentaux, et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.
Le directeur Mahmood Amiry-Moghaddam a déclaré : « Les arrestations de Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad démontrent le désespoir des autorités qui ne peuvent tolérer aucune expression d’opinion critique. Leur arrestation est la tentative futile des autorités d’instiller la peur dans la société et de réduire au silence les défenseurs des droits humains. » Il a ajouté : « Mohammad Rasoulof et Mostafa Al-Ahmad n’ont commis aucun crime. Ils doivent être libérés immédiatement et sans condition. La communauté internationale doit également réagir à la répression des défenseurs des droits humains en Iran. »
Mohammad Rasoulof est un cinéaste et abolitionniste internationalement primé. Dans l’avant-propos rédigé pour le rapport annuel 2021 d’Iran Human Rights sur la peine de mort, il qualifie la peine de mort de « meurtres organisés et légalisés » et évoque les moyens de la réduire jusqu’à son abolition définitive.
Mohammad Rasoulof a fait l’expérience de la censure et des sanctions pour ses films au fil des ans. Plus récemment, il a été condamné à un an d’emprisonnement pour « propagande contre le système » pour trois de ses films, dont « There is No Evil », qui offre différentes perspectives sur la peine de mort, et « A Man of Integrity ». Il a également été interdit de quitter l’Iran pendant deux ans, ce qui l’a privé de la possibilité d’accepter son prix de l’Ours d’or de Berlin en 2020 et le premier prix du Festival du film de Sydney en 2021 pour « There is No Evil ».
Pour en savoir davantage : https://iranhr.net/en/articles/5171/
Source : IHR / CSDHI
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