Nous n’aurons pas de répit tant que nous n’aurons pas contraint la dictature religieuse et putrifiée en Iran à avaler la coupe de « poison » des droits humains
Mes chers compatriotes,
Amis et partisans de la Résistance iranienne,
Amis insurgés,
Je vous adresse mes salutations à vous qui maintenez vos convictions et restez fidèles à vos serments aux victimes exécutées, à la voie de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), à ses idéaux et à son dirigeant. Vous qui restez fidèles à la lutte contre quiconque veut piétiner le sang des Moudjahidine du peuple et de leur mouvement pour la justice et le confisquer au profit de leurs bourreaux. En fait, ce que vous avez fait durant l’année dernière dans ce sens est en soi une épopée pleine de fougue. Votre détermination est forte et votre combat contre le régime des mollahs est toujours tenace.
Le jugement de Khamenei et Raïssi
Au bout de presque trois ans, la justice suédoise a rendu son verdict et condamné un bourreau – je le souligne, un seul – à la réclusion à perpétuité parmi les auteurs du génocide et du grand crime contre l’humanité, à savoir le massacre des prisonniers politiques de 1988.
Bien sûr, c’est une bonne chose, et le résultat de vos efforts et de votre enthousiasme est digne d’éloges. Mais la justice ne sera entièrement rendue que lorsque les responsables, les dirigeants et les auteurs, de Khamenei et Raïssi à Nayeri et Ejeï et les autres, seront jugés par les tribunaux du peuple iranien, ainsi que les apprentis bourreaux et les mercenaires dont Amnesty International a mentionné l’objet de leur collaboration dans son rapport.
La commission de la mort posait ces questions aux Moudjahidine du peuple emprisonnés :
– Êtes-vous prêt à dénoncer l’OMPI et ses dirigeants ?
– Êtes-vous disposé à rejoindre les forces armées de la République islamique et à vous battre contre l’OMPI ?
– Êtes-vous disposé à espionner certains de vos anciens camarades et à « coopérer » avec des représentants des renseignements ?
– Êtes-vous disposé à participer à des pelotons d’exécution ?
– Êtes-vous disposé à pendre un membre de l’OMPI ?
Oui, dans l’appel à la justice du peuple iranien, lorsque le régime des mollahs sera renversé par le pouvoir du peuple et sa résistance, les secrets du plus grand massacre de prisonniers politiques de l’histoire moderne seront révélés. Surtout les questions que Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne] a écrites au Rapporteur des droits humains de l’ONU le 12 février 1996 :
– Quel est le nombre précis de prisonniers politiques exécutés pendant le massacre, avant et après ?
– Où sont enterrés les corps ?
– Où sont les fosses communes ?
– Quel est le nombre de personnes exécutées de moins de 18 ans ?
– Quel est le nombre de femmes, surtout de jeunes filles pubères ?
– Quels sont le nombre et l’adresse des prisons officielles et non officielles et des caches des forces de renseignement et de sécurité ?
Oui, vous, partisans de la résistance, vous avez montré au cours de ces années et de ces mois que pour l’avènement d’un si grand jour, avec les unités de résistance, vous ne connaissez pas de répit et êtes prêts à payer le prix nécessaire.
Le face à face entre l’OMPI et le régime des mollahs
Chers amis et sœurs et frères !
L’histoire du massacre de 1988 est l’histoire de la confrontation d’un régime inhumain avec la seule menace à son existence, l’OMPI.
La fatwa de Khomeiny ordonnant le massacre est toujours le critère de l’action du régime face à l’OMPI et à la Résistance.
La destruction physique, politique et idéologique des Moudjahidine du peuple est à l’ordre du jour de cette tyrannie depuis la première année du régime maudit du guide suprême.
Récemment, le mollah Hossein Ali Nayeri, chef de la commission de la mort de Téhéran, a clairement déclaré que « si l’imam [Khomeiny] n’avait pas été ferme, peut-être que nous n’aurions pas du tout cette sécurité (…) que le régime n’aurait pas du tout survécu (…) Que fallait-il faire dans cette situation de crise ? Il fallait émettre un verdict décisif. »
Il a également révélé le désespoir du régime contre les prisonniers restés fidèles à leurs convictions et a déclaré : « ils avaient encore conservé leur propre cohésion. Non seulement ils avaient maintenu des liens organisationnels, mais ils avaient aussi mis sur pied une nouvelle structure organisationnelle à l’intérieur de la prison. Par les moyens qu’ils connaissaient, ils obtenaient des informations de l’extérieur. Ils contrôlaient l’atmosphère de la prison. C’est-à-dire qu’ils voulaient poursuivre leur hostilité. »
Ce monstre de meurtre et de crime admet une vérité que les témoins et les plaignants dans ce procès ont souligné à la barre, à propos de l’héroïsme des Moudjahidine du peuple, expliquant : comment ces prisonniers ont dit non à Khomeiny et à ses hommes de main en toute connaissance de cause et avec fidélité au nom, au chemin et à cause des Moudjahidine du peuple et de Massoud [Radjavi], ils ont embrassé la corde qui allait les pendre.
Bien sûr, ce sur quoi ce tribunal s’est penché, n’était qu’une partie des événements à la prison de Gohardacht.
Gare au jour où la tragédie du massacre à Evine et le grand crime commis dans différentes villes seront révélés, et gare au jour où l’héroïsme des femmes de l’OMPI pendant le massacre et les crimes commis contre elles par les bourreaux seront rendus publics.
Chers amis, sœurs et frères,
Bien qu’il y ait encore un long chemin devant nous dans la quête de la justice, la grande campagne juridique, politique et de révélations lancées par la Résistance ces 33 derniers mois, dans laquelle vous avez joué un rôle précieux, a remporté une grande victoire. Et le verdict de la cour a écrasé la manipulation « multiforme » du ministère du Renseignement et de ses mercenaires pour confisquer le mouvement pour la justice au détriment des Moudjahidine du peuple restés fidèles à leurs convictions. Un complot qui comprenait des dispositions nécessaires pour préparer le terrain à l’acquittement et à la libération du bourreau Hamid Noury.
Vous vous souvenez que le 15 novembre 2019, la commission de la Sécurité et du contre-terrorisme du Conseil national de la Résistance iranienne, avait exposé ce complot et annoncé que « des dizaines de Moudjahidine du peuple à Achraf 3 (témoins de près des crimes de ce bourreau) sont prêts à témoigner ». Mais la mise à l’écart des agents du régime dans l’affaire Hamid Noury est nécessaire à toute enquête judiciaire sérieuse, exempte de marchandage et d’arrangements.
Il est clair que si le tribunal ne s’était pas rendu à Albanie et n’avait pas vu les documents qui jouent un rôle décisif dans la preuve de la culpabilité du bourreau et que le procureur a cités à plusieurs reprises, le sort de l’affaire aurait été différent.
La ténacité des partisans de la résistance
Votre manifestation et votre ténacité de 9 mois et votre présence ininterrompue devant le tribunal de Stockholm ont joué un rôle inoubliable dans cette grande campagne. Dans la chaleur et le froid les plus sévères, vous vous êtes levés pour défendre l’identité et la cause des victimes du massacre de 1988. Vous n’avez pas permis au régime, à ses hommes de main et à ses mercenaires d’effacer l’identité du mouvement pour la justice et de le trainer dans la boue.
Disons qu’il reste encore de très sérieuses questions et ambiguïtés dans cette affaire qui demeurent sans réponse et doivent être élucidées. La commission de la Sécurité et du contre-terrorisme et la commission judiciaire du Conseil national de la Résistance ont mentionné ces choses dans les communiqués, rapports et livres qui ont été publiés, et il ne fait aucun doute que la vérité triomphera.
Lorsqu’en 2016, parallèlement à l’achèvement du transfert des Moudjahidine du peuple du camp de Liberty vers l’Albanie, nous avons fait de la question du massacre de 1988 une priorité urgente et l’avons traitée avec encore plus de ressources et de force, j’ai annoncé et répété à de nombreuses reprises que nous continuerons le mouvement pour la justice avec une détermination au centuple. Nous ne connaitrons pas de répit tant que nous n’aurons pas versé la coupe de « poison » des droits humains (comme la coupe de « poison » du cessez-le-feu [que Khomeiny a dû boire contre son gré, selon sa propre expression]) dans la gorge du régime putréfié du guide suprême.
Dans la feuille de route de l’appel à la justice, le premier pas a été accompli mais il faut continuer pour l’étendre à l’ensemble des dirigeants du régime.
Je le dis clairement : le génocide, le crime contre l’humanité et le massacre doivent être, et je le souligne, enregistrés exactement en ces termes juridiques dans les tribunaux nationaux et internationaux et au Conseil de sécurité de l’ONU et une enquête internationale doit être menée en présence de représentants de la Résistance iranienne.
La guerre du peuple iranien contre ce régime, et la résistance indépendante qui a commencé le 20 juin 1981 et qui n’ont eu et n’ont aucun lien avec aucun gouvernement ni aucun pays, continueront de toute leur force jusqu’au renversement de ce régime, comme le veut la nation iranienne.
Je vous salue, vous qui avez changé les équations avec votre persévérance, vous qui allez continuer et qui tiendrez bon jusqu’au bout … Forts et inébranlables sur vos serments.
En avant vers des horizons plus lumineux !
La victoire vous appartient !
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