Personne en Iran n’ose parler de développement et de progrès, car aujourd’hui, près de 90 % de la société se bat pour acheter des aliments de base comme le pain, tandis que l’obtention de denrées alimentaires telles que les fruits, les légumes et la viande n’est plus qu’un rêve.
Un document récent du Centre de statistiques du régime montre qu’en juin de cette année, le taux d’inflation mensuel pour le décile le plus pauvre du pays était plus de deux fois supérieur à celui du décile aux revenus les plus élevés. La raison en est évidente : l’impitoyable « chirurgie économique » du régime iranien.
Le 22 juin, l’agence de presse ILNA a rapporté : « Selon le Centre des statistiques, les prix des biens et services du premier décile ont augmenté de 19,5 % de mai à juin, tandis que l’augmentation moyenne des prix pour le dixième décile (le plus riche) est inférieure à 8,4 %. »
Cette agence ajoute : « Le prix des biens et services de consommation des 10 premiers pour cent du groupe à faible revenu du pays a augmenté de 64 % au cours de l’année écoulée, et le taux de croissance des prix du décile le plus riche a été de 49 % au cours de la même période. »
En d’autres termes, le régime a créé un fossé entre les classes sociales qu’il est désormais impossible de combler. Le rapport du Centre des statistiques montre que le prix des aliments consommés par le premier décile des pauvres a augmenté en moyenne de 31 % en juin par rapport au mois précédent, alors que le taux d’inflation des aliments pour le décile le plus riche en juin était inférieur à 22,3 %.
Selon les enquêtes du Centre des statistiques, en novembre 2019, le taux d’inflation mensuel pour le premier décile était de 8,5 %. Cependant, en juin de cette année, il a atteint 19,5 %.
Cette tendance s’est également répétée du deuxième au neuvième décile. Le taux d’inflation mensuel pour ces déciles a été enregistré entre 10 et 18 %. En comparaison, le taux d’inflation mensuel du 10e décile n’a atteint que 8 %, alors qu’il avait auparavant atteint environ 10 % en octobre 2020.
En observant le prix des aliments consommés par les classes moyennes et inférieures, la question qui occupe l’esprit de tout observateur est de savoir comment les gens peuvent survivre avec leurs maigres revenus et l’augmentation des prix des biens ? Un regard sur les prix actuels des denrées alimentaires montre la situation catastrophique des moyens de subsistance de la population.
Le 22 juin, le site Web officiel Momtaz News rapportait : « Le prix d’un kilo de poulet est de 64 000 rials, un paquet d’œufs de 30 pièces est de 98 000 rials, et 810 grammes d’huile de consommation sont de 69 800 rials. » Il écrit : « 4,5 kilogrammes de boîte d’huile solide passeront à 400 000 rials, et 16 kilogrammes de boîte d’huile solide passeront à 1,1 million de rials. Il en va de même pour les produits laitiers. Le prix du lait pasteurisé à 1,5 % de matières grasses a augmenté de 19 000 rials. »
L’augmentation rapide des prix des denrées alimentaires a anéanti le bien-être de millions de personnes. Le même jour, le quotidien officiel Donya-e Eghtesad écrivait : « Les recherches montrent que la tendance à l’augmentation de la pauvreté dans les années 2000 s’est accentuée et englobe 23 millions de personnes en 2020, contre 12,5 millions en 2011. Une augmentation de l’inflation dans ces déciles peut aggraver ces dommages. »
La situation a atteint un tel état critique que certains médias du régime parlent par crainte de la fureur du peuple iranien, avec l’espoir d’échapper à la vengeance du peuple.
Source : CSDHI – Iran Focus
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