Selon l’ancien prisonnier politique et militant des droits civils, Arash Sadeghi, les droits humains ont été amputés à l’aide d’un appareil de type guillotine que la prison avait acquis auparavant.
Arash Sadeghi a déclaré dans un tweet du 2 juin que la guillotine était arrivée à la prison il y a environ un mois et qu’elle avait été installée à l’infirmerie pour exécuter ce type de peines.
Selon des informations récemment obtenues, Seyyed Barat Hosseini, originaire de Kermanshah, a été condamné à l’amputation de ses doigts pour vol dans la maison de Seyed Kazem Sadatieh Firoz, juge à la retraite et plaignant dans cette affaire.
Après l’exécution de la sentence, Seyyed Barat Hosseini a été transféré à l’hôpital Adl de Téhéran (sous la supervision du pouvoir judiciaire) en raison d’une forte hémorragie. On dit qu’il a été transféré à l’hôpital Taleghani mercredi dernier en raison d’une infection à la main.
Selon Sadeghi, l’homme avait été transféré de la prison de Kermanshah pour exécuter la sentence.
« Le 31 mai, les quatre doigts d’un prisonnier transféré de la prison de Kermanshah à la prison d’Evine (quartier 7) ont été amputés. Cette sentence a été exécutée sous de strictes mesures de sécurité dans le service médical de la prison d’Evine », a écrit Sadeghi.
Bien que des responsables iraniens soient impliqués dans d’énormes affaires connues de détournement de fonds et de corruption, l’Iran continue de prononcer des peines brutales à l’encontre des petits voleurs. D’ailleurs, ses responsables ont toujours défendu l’amputation.
Le 14 juillet, le procureur de Khorassan-e Razavi a évoqué le début d’une nouvelle phase de « confrontations judiciaires décisives », et sans se référer à des statistiques, il a déclaré que certaines peines d’amputation allaient être exécutées.
Le juge Mohammad Hossein Darodi a déclaré : « La lutte contre le vol et la coercition par l’émission de décisions judiciaires décisives est l’une des principales priorités du système judiciaire. »
Le juge Mohammad Hossein Darodi, procureur du centre de Khorassan-e Razavi, a déclaré : « La lutte contre le vol par l’émission de décisions judiciaires décisives est l’une des principales priorités du système judiciaire. »
Le 22 juin, la porte-parole du Bureau des droits de l’homme des Nations unies, Ravina Shamdasani, a exhorté les autorités iraniennes à « réviser de toute urgence ses sanctions pénales afin de supprimer toute forme de châtiment corporel, y compris les amputations, la flagellation et la lapidation, conformément aux obligations qui lui incombent en vertu du droit international des droits humains et aux recommandations des mécanismes des droits humains des Nations unies. »
Avant cela, le directeur régional adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord avait qualifié l’amputation des doigts des prisonniers de « forme de torture » et de « rappel choquant de l’inhumanité éhontée du système de justice pénale en Iran, qui légalise la torture, un crime au regard du droit international. »
Source : Iran HRM / CSDHI
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