L’ancien prisonnier politique Arash Sadeghi a tweeté la nouvelle le jour même, indiquant que les doigts du prisonnier avaient été coupés à l’infirmerie de la prison d’Evine de Téhéran. M. Sadeghi a identifié le prisonnier par ses initiales P et T.
La justice en Iran avait précédemment nié l’application de peines d’amputation pour les prisonniers condamnés pour vol.
La condamnation à l’amputation a été exécutée avec une guillotine en présence du procureur et d’autres autorités judiciaires.
En juin 2022, les autorités iraniennes s’apprêtaient à amputer les doigts de huit autres hommes, dont Hadi Rostami, Mehdi Sharfian et Mehdi Shahivand.
Cependant, suite au refus de plusieurs de ces prisonniers et à leurs conflits avec les agents pénitentiaires, l’exécution de leur peine a été reportée.
Hadi Rostami, l’un de ces détenus a publié un fichier audio pour demander l’aide des organisations de défense des droits humains pour éviter de se faire amputer des doigts.
Le 19 juin 2022, l’agence de presse ISNA citait un responsable du système judiciaire, déclarant : « L’application de la sentence d’amputation des doigts des condamnés n’est pas du tout vraie ».
Appel à davantage d’amputations
Cette décision intervient après qu’un procureur iranien de haut rang ait déclaré, le 14 juillet que plusieurs cas d’amputation pour vol étaient en cours d’exécution, et a appelé les juges à ne pas hésiter à prononcer des peines de mort et d’amputation.
Le procureur en chef de la province iranienne de Khorasan Razavi, Mohammad-Hossein Doroudi, a déclaré : « Le système judiciaire ne fait preuve d’aucune pitié envers ceux qui enfreignent les normes de la société et perturbent l’ordre public », notant que les juges prononcent des condamnations à l’amputation des mains, voire à l’exécution dans les cas de vol, conformément à la Constitution et à la charia (loi islamique), malgré les appels étrangers contre ces condamnations.
Au début du mois de juin, Seyyed Barat Hosseini s’est vu couper quatre doigts à la prison d’Evine de Téhéran par une guillotine qui aurait été installée à l’infirmerie un mois plus tôt pour ce genre de châtiment.
Les chiffres officiels des forces de sécurité révèlent que, parallèlement à l’accroissement de la pauvreté et des difficultés économiques, le nombre de délits comme les vols a également augmenté en Iran.
Cependant, le régime iranien non seulement ne prend pas de mesures efficaces pour réduire les problèmes économiques, mais intensifie la répression sociale en appliquant ces peines inhumaines.
Source : Iran HRM / CSDHI
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