samedi 5 juillet 2014

Aux Iraniens de faire ce changement, sous l’impulsion des femmes et des hommes courageux comme Maryam Radjavi

                                      
Intervention au grand rassemblement de Villepinte – 27 juin 2014
 de Mme Michèle Alliot-Marie, 
ancienne ministre des Affaires étrangères,
 de la Défense,  de la Justice et de l’Intérieur
Il n’y a pas de fatalité à la guerre tant qu’il y aura des hommes et des femmes comme vous pour célébrer et pour porter les valeurs de la liberté, les valeurs de la dignité des hommes et des femmes. 

CNRI - Mme la présidente Radjavi, Messieurs les premiers ministres, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Messieurs les gouverneurs, Messieurs les officiers généraux, Mesdames et Messieurs.
Une nouvelle fois, vous voici rassemblés ici à Paris pour témoigner vos convictions, pour témoigner de votre attachement à la liberté, à la démocratie, au respect des droits des hommes et des femmes dans votre pays.  Une nouvelle fois, nombreux sont les responsables politiques, philosophiques, intellectuels des pays démocratiques qui sont venus vous témoigner de leur solidarité dans votre action pour la liberté et pour la démocratie.  Leur qualité : quatre anciens premiers ministres, de très nombreux ministres, plus de 60 délégations de pays du monde entier.  Leur diversité géographique : des États-Unis, de l’Europe, de l’Afrique, du Proche-Orient. Leur diversité politique aussi : certains sont de droite et d’autres sont de gauche.  Ils expriment tous à la fois leur soutien à votre action et leur préoccupation à l’égard du comportement du pouvoir en place à Téhéran.

L’Iran – vous le savez bien vous qui y êtes si attachés – n’est pas un pays banal, n’est pas un pays dont le présent ou l’avenir peut laisser indifférent.  L’Iran, c’est un grand pays, c’est un pays de culture ancienne, c’est un pays qui pèse économiquement, c’est un pays qui joue un rôle dans l’équilibre ou dans le déséquilibre de la région et du monde.
Nous le voyons avec ce qu’il se passe en Syrie, avec ce qu’il se passe en Irak, avec ce qu’il se passe au Liban, où l’Iran est malheureusement – par son régime actuel – le soutien aux éléments déstabilisateurs de ces pays, une source de préoccupation. Et cela aujourd’hui va bien au-delà de cette région.

Mesdames et Messieurs, nous vivons tous dans un monde dangereux, nous voyons le renouveau des tensions inter-religieuses et inter-ethniques et elles font monter le risque de guerre partout dans le monde. Face à cela, notre action individuelle comme collective doit être guidée par la volonté d’inverser cette tendance actuelle.

Alors oui, nous avons besoin de toutes celles et de tous ceux qui veulent la paix entre les nations, entre les religions, qui veulent vivre en démocratie, qui défendent la liberté, qui défendent l’égalité entre les hommes et les femmes.

Nous avons besoin des pays et des dirigeants qui contribuent à la sécurité internationale, à la paix, à la démocratie et nous avons besoin d’un Iran démocratique avec un régime laïque, un Iran qui respecte les engagements internationaux, qui garantisse les droits de ses citoyens. Et ce n’est pas le cas aujourd’hui avec le régime de Téhéran.

Alors oui, il faut que cela change. Mais ce n’est pas à nous Français, Américains, Algériens, Européens de changer le régime de l’extérieur, nous ne voulons pas d’une guerre qui rajoute en plus des souffrances à toutes celles que subissent les Iraniens chez eux. C’est aux Iraniens eux-mêmes de faire ce changement, sous l’impulsion des femmes et des hommes courageux comme Myriam Radjavi. C’est à ceux qui vivent en Iran de faire ces changements par la voie démocratique et c’est à ceux qui – comme vous – vivent dans nos pays, auxquels ils apportent tant par leur intelligence, par leur énergie, par leur dynamisme.

Alors nous sommes là simplement aujourd’hui – tous venant de tous ces horizons – pour vous dire que nous vous admirons, pour vous dire que nous soutenons et que nous soutiendrons votre inébranlable volonté de démocratie pour l’Iran. 

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