samedi 4 octobre 2014

Iran/France - Me Marie-Laure Barré: la justice a enfin reconnu l’instrumentalisation dont elle avait fait l’objet

                 Mary Baree
CNRI - " La justice française a essayé de sauver la face, mais s’est simplement égarée sur les prétendues infractions financières pour donner du sens", a déclaré Maître Marie-Laure Barré.
Elle s'exprimait la semaine dernière à la salle Wagram dans une conférence des avocats de l'OMPI, réunis à l'occasion du non-lieu rendu par le juge Marc Trévidic concernant le dossier ouvert contre le mouvement en France depuis 2001 en collaboration avec le régime iranien.
L'avocate des droits de l'homme a déclaré dans son intervention: « Je suis très heureuse et très émue aujourd’hui de me lever devant vous pour fêter cette victoire après une très longue bataille judiciaire. Avec une persévérance qui a été aussi la persévérance qui est la vôtre, la persévérance de la résistance contre l’injustice.
« Mme Radjavi, vous évoquiez la réhabilitation de la justice française, effectivement, elle revient de loin. Que ce soit les conditions choquantes d’ouverture de cette enquête, que ce soit les actes coercitifs et infamants à l’encontre de la résistance iranienne, que ce soit la violation des droits de la défense et l’atteinte à la présomption d’innocence que constitue cette procédure pénale qui a duré 13 ans, il était temps que cela s’arrête.
« Je pense notamment à la circulaire qui a été adressée par les services de police, à des donateurs, qui a consisté une provocation au dépôt de plainte, un acte parfaitement déloyal de la police française que nous avons dénoncé. Sur la base d’affirmations mensongères, des gens ont été incités à aller déposer plainte pour des infractions financières à l’encontre de ceux que je défendais, l’association Iran aide, association humanitaire d’aide aux victimes du régime.
« Rien sur le terrorisme, il fallait bien sauver la face, il fallait justifier 13 ans de procédures, 13 ans d’investigations, d’expertise, d’actes extrêmement coûteux, d’immiscions dans la vie privée de la résistance et de ceux qui travaillent pour elle. La justice française a essayé de sauver la face, mais s’est simplement égarée sur les prétendues infractions financières pour donner du sens.
« Aujourd’hui c’est fini, la justice a enfin reconnu l’instrumentalisation dont elle avait fait l’objet. Avec mes confrères ici présents et certains qui ne sont pas là - je pense notamment à François Serres qui a également énormément travaillé pour la défense du CNRI - nous ne pouvons que vous remerciez de votre confiance. Nous avons travaillé avec une énergie qui était la vôtre et qui est aujourd’hui libérée des liens que la justice française s’était égarée à poser.
« J’ai un souhait également : avoir le bonheur et l’honneur de découvrir un jour votre magnifique pays libéré de ses bourreaux. »

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