CNRI - "France Libertés s'est donnée pour mission de faire savoir au plus grand nombre qu'il faut continuer à les soutenir les résistants iraniens," a déclaré Gilbert Mitterrand, Président de la fondation France Liberté Danielle Mitterrand.Il participait le 24 septembre à une conférence a été organisée à la salle Wagram à l’occasion du non-lieu prononcé dans l’affaire instruite contre la Résistance iranienne en France.
Dans son intervention, le militant des droits de l'homme a ajouté : « En, 1981, il y a 33 ans, la France accordait l'asile politique à des hommes et des femmes venus d'Iran, persécutés dans leur pays, menacés dans leurs droits, dans leur vie. Ils étaient en lutte contre un régime en place, tout simplement afin de le renverser. Ils agissaient en vertu de leurs droits naturels et imprescriptibles de résistance à l'oppression reconnu par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et même de la Charte des Nations unies. C'est sur ce fondement là qu’ils mènent le combat depuis si longtemps.
Résistance à l'oppression, résistance par des moyens politiques, des moyens diplomatiques, médiatiques ou financiers, ici en France, et ailleurs. Résistance par les armes en Iran, et nulle part ailleurs.
Je cite Danielle Mitterrand qui disait : « Leur stratégie leur appartient et nous devons respecter ce qu'ils considèrent comme une bonne stratégie pour abattre un régime liberticide et fanatique dans leur pays. » Elle le déclarait à la presse ce 17 juin, mais elle précisait : "si toutefois on n’assimile pas acte de terrorisme et acte de résistance et de défense".
« C'était le 17 juin 2003 devant le siège du CNRI pris d'assaut par 1300 hommes du RAID à Auvers-sur-Oise, et quelques jours plus tard, aussi, dans une conférence de presse au siège de la Ligue des droits de l'homme. Car pour elle, ce 17 juin les autorités françaises oubliaient tout simplement le sens et la valeur des mots, oubliaient la situation des Moudjahidine du Peuple à la lumière de toutes les résistances aux régimes dictatoriaux et tyranniques qui sont dans le monde; oubliaient notre propre histoire française, y compris contemporaine lorsqu'il existait une résistance intérieure et une résistance extérieure face au fascisme et au nazisme.
« Il n'était ni concevable, ni acceptable que ce 17 juin puisse trouver son origine dans le choix par les autorités françaises de donner suite aux allégations des bourreaux, plutôt que dans celui de conforter la légitimité du combat des victimes, leur image et leur honneur. Et quand la lutte antiterroriste passe par la lutte contre les victimes de la terreur, sans doute par principe de précaution, alors il est impérieux que le mouvement de résistance politique soit qualifié de secte, terroriste.
« Il aura fallu 14 ans de procédure, 11 ans depuis l'assaut hyper médiatisé, l'incarcération arbitraire de Maryam et de ses amis, des grèves de la faim, des drames, pour que l’affront soit lavé, l'honneur rendu, la dignité et la légitimité du combat restituées.
« Et la France aujourd'hui y retrouve son vocabulaire, en retard sur l'Europe, en retard sur les États-Unis, mais reconnaît enfin que la résistance iranienne porte bien son nom, et que toute la connotation de terrorisme est oubliée, du moins je l'espère, y compris de l'administration française. Nous étions justement ce 27 juin à Villepinte. C'est hier. Nous étions près de 600 personnalités invitées, venues depuis 50 pays et entourées de 100 000 terroristes! Nous l'avons échappé belle! Et aujourd'hui parce que la salle petite, nous sommes devant des centaines et des centaines de résistants. Ce sont les mêmes!
«France Libertés s'est donnée pour mission de faire savoir au plus grand nombre qu'il faut continuer à les soutenir ces résistants. Danielle Mitterrand aimait à rappeler qu'elle avait été elle-même taxée de terrorisme et qu'à la fin elle a été décorée de l'avoir été. C'est ainsi. Elle était à vos côtés au premier jour ce 17 juin. Vous êtes chère Maryam avec elle pour vous réjouir de cette victoire aujourd'hui. Ce jour là elle déclarait à la presse : "moi, Maryam, je la connais. À France Libertés elle a donné sa confiance pour dire combien les Iraniens étaient opprimés chez eux. C'est notre travail quotidien que de faire savoir la vérité."
«Et c'est un bonheur d'être à vos côtés aujourd'hui dans vos combats pour partager la moindre parcelle de victoire qui en appelle inéluctablement d'autres, dans vos combats, c'est-à-dire dans nos combats pour la liberté, la justice et la démocratie. Vous étiez, Maryam, avec votre mouvement et vos amis une lueur d'espoir. Depuis cette décision de justice qui vous lave de toute infamie, vous en êtes maintenant la lumière. Bon courage ! »
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