Après avoir écumé les capitales européennes, il arrive à Paris les valises remplies de cordes et de mèches pour une visite aussi brève qu'un coup de fouet dans une rue de Téhéran ou le bruit sec d’une corde qui se tend sur les potences en Iran. "IL" c'est Javad Zarif, le diplomate chargé par les mollahs de cacher sous le tapis persan toutes ces violations de droits humains qui font désordre en Occident.
Alors pour cela il arbore un sourire XXL et fera vite, puisqu’à peine arrivé il repart vers d’autres visites officielles sur le vieux continent. Cependant, on aimerait que sous les ors du Sénat où il va être entendu ce mercredi 22 juin, les membres de la commission des Affaires étrangères et des forces armées abordent deux sujets brûlants : les vagues d'exécutions en Iran et l'ingérence meurtrière des pasdaran iraniens en Syrie.
Pourquoi ne pas imaginer un remake de la séance mémorable du Parlement européen où leurs collègues lui avaient demandé des comptes pour les enfants exécutés, les 69 femmes pendues sous la présidence de Rohani et les 2400 pendaisons en Iran depuis qu'il est ministre des Affaires étrangères. A chaque question, le sourire de Zarif passait au jaune toujours plus vif.
On se prend à rêver de sénateurs oubliant les ronrons des discours monocordes, les salamaleks mielleux et le protocole, pour le bombarder de questions sur les jeunes fouettés en Iran pour avoir fêté un diplôme, ou ces ouvriers flagellés pour avoir fait grève et réclamé leurs salaires. Ou voir un parlementaire taper du poing sur la table pour dénoncer la répression des chrétiens en Iran. Ou encore voir un sénateur s'emparer du micro pour savoir comment dans un pays si instable que le régime a dû recourir à 7 exécutions publiques au mois de mai, des entreprises françaises pourraient s'installer ? Ou comment des femmes d'affaires françaises pourraient sans craindre pour leur sécurité se déplacer à Téhéran, quand les autorités ont lâché7000 agents en civil pour repérer celles qui ne respectent pas le code vestimentaire obligatoire ?
En cas de pénurie de questions, et pour aider, on suggère de demander comment Zarif, secondé à son ministère par un homme de la force terroriste Qods, qui met actuellement le Moyen-Orient à feu et à sang, explique les 24 milliards de dollars de budget annuel du régime iranien réservé à alimenter la guerre en Syrie afin de maintenir le Boucher Assad au pouvoir?
On serait curieux de l'entendre s'expliquer sur les exactions sauvages en Irak des milices dites chiites inféodées à force Qods - encore elle - et des massacres de sunnites et de chrétiens dont elles s'enivrent.
Un sénateur aura-t-il hâte de savoir pourquoi Zarif a rendu un hommage appuyé, avec fleurs et couronnes, à deux terroristes notoires du Hezbollah Imad Mughnieh et Mostapha Baddredine qui ont du sang français sur les mains?
On attend avec impatience un raout d'enfer s'élevant des sièges de la commission sur la technique des gardiens de la révolution consistant à encercler des villes syriennes et affamer leurs populations.
On serait curieux de l'entendre s'expliquer sur les exactions sauvages en Irak des milices dites chiites inféodées à force Qods - encore elle - et des massacres de sunnites et de chrétiens dont elles s'enivrent.
Un sénateur aura-t-il hâte de savoir pourquoi Zarif a rendu un hommage appuyé, avec fleurs et couronnes, à deux terroristes notoires du Hezbollah Imad Mughnieh et Mostapha Baddredine qui ont du sang français sur les mains?
On attend avec impatience un raout d'enfer s'élevant des sièges de la commission sur la technique des gardiens de la révolution consistant à encercler des villes syriennes et affamer leurs populations.
Croisons les doigts pour que les paupières ne finissent par tomber dans une belle indifférence et que des bouches ne se mettent à saliver devant les projets de contrats mirobolants que le représentant des mollahs va agiter.
Car pour tout dire, Zarif doit ensuite faire un grand numéro de "diplomatie économique" qui va consister à balayer d'une main tous ces crimes de guerre et contre l'humanité pour étaler sur la table les promesses d'un vendeur de tapis. Hormis le fait que les banques ne suivent pas, que les Américains ont renforcé les sanctions contre ce régime en matière de terrorisme, le problème reste que toute l'économie viable et active en Iran est aux mains des pasdarans. Ceux-là même qui répriment dans le pays et qui massacrent en Syrie et en Irak, ceux-là mêmes que visent les sanctions américaines.
Alors si certains veulent encore s'accrocher au mirage d'un eldorado en Iran, pourquoi n'exigeraient-ils pas de Zarif d'inclure dans chaque contrat une clause d'arrêt des exécutions, de libération de tous les prisonniers politiques et d'amélioration des droits humains en Iran ? Et si pour la première fois, au lieu des balayettes et des brosses à reluire Zarif était mis face à l'éthique et aux principes républicains? En quoi cela relève-t-il de l’impossible ?
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