Ehsan Mazandarani, le rédacteur en chef d'un journal, emprisonné et hospitalisé à Téhéran depuis le 31 mai 2016 à cause de sa grève de la faim qui a mis sa vie en danger, a été attaqué par un gardien de prison dans sa chambre d'hôpital pendant une visite familiale. Le 5 juin 2016, un gardien a jeté la nièce de Mazandarani âgée de 11 ans, hors de la pièce d'une « manière violente et grossière » et a emporté sa tablette (informatique), a dit le beau-frère de Mazandarani, Sam Hosseini.
« Le comportement du garde était si violent qu'Ehsan est sorti de son lit et a exigé d'être ramené en prison », a déclaré Hosseini à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran. « L'agent a ensuite attaqué Ehsan, l'a poussé contre le mur et lui a tordu la main droite de telle sorte que sa perfusion est sortie de son bras, le faisant saigner ».
Mazandarani, le rédacteur en chef du journal réformiste Farhikhtegan, a commencé une grève de la faim sèche dans la prison d'Evine le 17 mai 2016 pour protester contre les conditions de détention et le refus des autorités de le libérer sous caution jusqu'à ce que la Cour d'appel se réunisse pour statuer sur sa peine de prison de sept ans.
Il a été transféré à l'hôpital le 31 mai et c'est seulement à ce moment qu'il a commencé à accepter de boire après avoir été vivement conseillé par des collègues et des hommes politiques, mais il refuse toujours la nourriture.
Mazandarani souffre d'infections digestives qui ont commencées au cours des 120 jours qu'il a été forcé de passer en isolement dans le quartier 2-A de la prison d'Evine, qui est contrôlé par les gardiens de la Révolution (IRGC).
Le rédacteur en chef du journal a été arrêté le 2 novembre 2015 par les agents de l'IRGC, dans le cadre d'une répression croissante des journalistes réformistes et indépendants, et a été condamné à sept ans de prison le 26 avril 2016 pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » ainsi que « propagande contre l'état » par le juge Mohammad Moghisseh de la Direction générale 28 du tribunal révolutionnaire.
Mazandarani attend toujours la date de son appel.
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
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