Deux frères artistes, Mehdi et Hossain Rajabian, cinéaste et musicien, ont été convoqués à la prison d'Evine pour purger leurs trois ans de prison. Ces deux artistes, avec un autre du nom de Yousef Emadi, ont été jugés par la branche 28 du tribunal révolutionnaire par le juge Moghiseh et condamnés à 6 ans de prison et chacun à des amendes, accusés de sacrilège et de propagande contre le régime.
Ces peines ont été réduites par la branche 54 de la cour d'appel à trois ans.
Amnesty International a demandé l'annulation des peines de ces artistes dans une déclaration et a annoncé que Hossain Rajabian, cinéaste et les deux musiciens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi ont été condamnés à la prison pour leurs activités artistiques et que s'ils sont emprisonnés, ils doivent être considérés comme des prisonniers d'opinion.
Mehdi Rajabia, Hossain Rajabian et Yousef Emadi avaient été arrêtés dans leur bureau à Sari en octobre 2013. Ils ont été gardés dans un lieu inconnu pendant 18 jours. Ils ont été harcelés et torturés, ont reçu des décharges électriques, puis ils ont été transférés au quartier 2-A de la prison d'Evine.
Après deux mois en isolement et soumis à des interrogatoires dans la section 2-A, ils ont été libérés sous caution pour 2 milliards d'IRR.
Selon une source bien informée, ils ont été soumis à des pression au cours des interrogatoires pour qu'ils fassent des confessions à la télévision contre eux-mêmes et l'interrogateur les avaient menacé que s'ils ne se soumettaient pas, ils seraient condamnés à la prison à vie.
Ces trois artistes ont été condamnés à 6 ans de prison et à des amendes, en première instance, pour « propagande contre le régime et blasphème », par la branche 28 du tribunal révolutionnaire en décembre à 2015.
Une source bien informée a dit au journaliste de Hrana : « Le procès n'a duré que quelques minutes et la présence d'un avocat n'avait aucune importance, il n'y avait donc aucune possibilité de se défendre ».
L'appel a eu lieu en janvier 2016, au sein de la branche 54, présidée par le juge Babayi.
Ils ont été privés d'avocat au cours de l'ensemble de la procédure et même devant la cour d'appel. Le juge leur a dit qu'avoir un avocat était « sans importance » et ils ont dû tout expliquer eux-mêmes. En dépit de leur explication selon laquelle leurs aveux ont été extirpés sous la pression, ces derniers ont été utilisés comme des preuves contre eux.
165 musiciens, cinéastes, universitaires et militants, ont signé une pétition et ont exprimé leurs préoccupations et se sont plaints des lourdes peines de Mehdi Rajabian, compositeur de musique de Se-Tar (instrument de musique), musicien et fondateur de presse Barg Musique ; de Hossain Rajabian, cinéaste et de Yousef Emadi, compositeur de musique et ils ont demandé la mise en liberté immédiate et inconditionnelle de ces artistes et la fin de ce type de comportements avec des artistes.
Source : Hrana
http://www.csdhi.org/index.php/actualites/repression/7589-iran-mehdi-et-hossain-rajabian-begin-a-evine-pour-purger-leur-peine-de-prison
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