Canada Free Press - par Shahriar Kia, le 28 juin 2016 - « Il est préférable pour les mains et les pieds du sujet qu'ils soient attachés afin d'éviter que le sujet soit en mouvement, ce qui pourrait conduire à fouetter les parties interdites de son corps » ... « la flagellation doit être effectuée alors que le sujet est placé couché sur son estomac, avec ses vêtements, et les coups de fouet sont donnés sur la partie arrière du corps, et non sur la tête, le visage et les organes génitaux »... « la flagellation doit être effectuée à un rythme continu »... « Pour les femmes, la flagellation est effectuée avec la plus grande sévérité sur tout le corps, sauf la tête, le visage et les organes génitaux »...
Ce sont les articles mentionnés dans les « lois » de la « république islamique » d'Iran en vertu des règles du "Velayat- E -Faghih" (Guide suprême) qui placent ce régime aux côtés de 32 autres pays qui soutiennent les méthodes de punition physique. Et sur la base de ces mêmes « lois » au cours des derniers mois, un blogueur dans la ville de Saveh (au nord de l'Iran) a été condamné à 444 coups de fouet ; 17 travailleurs qui ont manifesté à Takab (au nord-ouest de l'Iran) ont été condamnés à recevoir 30 à 100 coups de fouet chacun ; 35 personnes à Ghazvin (au nord-ouest de l'Iran) ont été condamnées à 99 coups de fouet chacun, pour le « crime » de s'être rendu à une fête la nuit ; 9 travailleurs à Yazd (au centre de l'Iran) ont été condamnés à 50 coups de fouet chacun ; 2 poètes condamnés à 99 coups de fouet chacun pour avoir embrassé les joues et serré la main d'une « personne qui ne faisait pas partie de leur famille » ; 74 coups de fouet pour les manifestants à Tabriz (au nord-ouest de l'Iran) ...
Les défenseurs des droits de l'homme considèrent de telles sentences comme la « torture » légalisée d'un défendeur.
« La flagellation est interdite par la loi internationale des droits de l'homme, en particulier la Convention contre la torture. Le Comité des Nations unies contre la torture, le Comité des droits de l'homme et les rapporteurs spéciaux de l'ONU ont à plusieurs reprises exprimé leurs sérieuses préoccupations au sujet de l'utilisation de la flagellation par des États, soulignant en particulier son utilisation contre les femmes, et ont appelé à son abolition », peut on lire dans le rapport du Haut commissaire des droits de l'homme des Nations Unies.
Mesures de répression et conséquences
La radio nationale publique de Peter Kenyon a jeté plus de lumière sur ce phénomène : « La police de Téhéran a annoncé que jusqu'à 7.000 agents d'infiltration seront à l'affût de ceux qui ne suivent pas les modes islamiques conservatrices de la robe et du comportement ... Ils sont appelés le « Gashte Ershad », la « patrouille des conseils », et ils ont de larges pouvoirs pour châtier et même arrêter ceux qui ont échoué à respecter ce que l'on pourrait appeler le test de modestie ... Trop cheveux que l'on voit furtivement sortir d'un foulard, enlever complètement le foulard dans la voiture, faire une promenade avec un petit ami, toutes sortes d'actions qui peuvent induire une altercation avec la police de la moralité (comme Deborah Amos du NPR l'a rapporté en 2014) ... certaines femmes sont employées par le « Gashte Ershad », mais ce que l'on voit le plus couramment, ce sont des hommes conservateurs de la patrouille qui harcèlent, réprimandent ou arrêtent les femmes ».
Alors que le régime en Iran cimente un tel climat global de terreur en Iran, les conséquences de cette approche et la répression intérieure sont tout à fait choquantes. Des rapports récents indiquent qu'un garçon de 17 ans dans la ville de Khorramabad (ouest de l'Iran) s'est pendu et suicidé après avoir appris qu'il avait échoué à un examen final. Les rapports des médias de l'intérieur de l'Iran indiquent que le jeune homme était traumatisé et s'était mis sévèrement à déprimer après ne pas avoir été accepté lors de ses derniers examens en secondaire. Il se suicida dans sa chambre alors que sa mère et sa sœur étaient présentes à leur domicile.
Un nombre croissant d'iraniens, en particulier les femmes et les pauvres, ont recours à se suicider comme le seul moyen de mettre fin à leurs souffrances sous le régime des mollahs en Iran. Au cours des 12 derniers mois, au moins 18 adolescents ont commis un suicide en Iran, la plupart d'entre eux étant des femmes, et le résultat de la privation et les pressions sociales imposées par les institutions misogynes des mollahs.
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