L'Iran est classé numéro un en matière de « fuite des cerveaux» parmi 91 pays en développement et non développés, selon un rapport du FMI. Selon le rapport, chaque année, entre 150 à 180 mille iraniens instruits quittent leur pays pour poursuivre leurs études à l'étranger.
A ce sujet, l’agence de presse Mehr a rapporté les propos de Naser Motiei, Directeur général des Affaires estudiantines internes du ministère des Sciences, qui affirmait le dimanche 12 février que «chaque année, près de 40 à 45 000 étudiants des universités publiques tentent de vérifier leurs diplômes pour continuer leurs études à l'étranger, la plupart d'entre eux étant titulaires de diplômes de doctorat et de maîtrise.»
« Les étudiants des universités de Sanati Sharif, de Sanati Ispahan, de Téhéran, de Sanati Amir Kabîr, d'Elm-o-Sanat et de Ferdosi Machhad se réfèrent le plus au Département des étudiants nationaux du ministère des Sciences pour vérifier leurs diplômes afin de poursuivre leurs études à l'étranger », a ajouté Motiei.
Plus tôt, le ministre iranien des Sciences avait reconnu que 150 mille iraniens instruits quittent le pays chaque année. « Avec la fuite des cerveaux, l'Iran souffre d'une perte annuelle de 150 milliards de dollars, alors qu'un montant d'un million de dollars a été dépensé pour éduquer chacun d'eux », a-t-il déclaré.
L'immigration permanente des élites scientifiques iraniennes, également appelée « fuite des cerveaux », a toujours fait l’actualité ces dernières années. En mai 2012, le journal Shargh a rapporté qu'au cours des 14 dernières années, 64% des étudiants iraniens qui ont reçu une médaille aux Olympiades scientifiques internationales, ont émigré d'Iran, vers les universités américaines et canadiennes étant les destinations les plus populaires pour les médaillés des Olympiades scientifiques iraniennes.
Le ministre iranien des Sciences reconnaît la fuite des cerveaux en Iran
Mohammad Farhadi, ministre des Science au cabinet de Rohani, a reconnu la fuite des cerveaux en Iran sous le règne des mollahs.
Selon l'agence de presse Tasnim, le 3 octobre, dans son discours au Forum international sur les sciences et les technologies à Kyoto (Japon), M. Farhadi a fait référence à la population instruite de l’Iran et a déclaré : « il y a 11 millions, soit 17% de la population avec un diplôme universitaire en Iran tandis que cinq millions d'étudiants étudient actuellement dans des universités et des centres de recherche. »
Le ministre des Sciences a déclaré : « nous sommes confrontés à une fuite des cerveaux au sein de la population instruite, ce qui signifie effectivement la migration des ressources humaines qualifiées du pays. »
Farhadi a souligné que la fuite des cerveaux a des effets indésirables sur le développement des pays et crée des variables inconnues. Il a ajouté : « la migration des travailleurs qualifiés d'un pays l'empêche d'avoir un développement durable. »
Il faut également souligner qu'Ali Rabiei, ministre du Travail et des affaires sociales du gouvernement de Rohani, a annoncé : « 43% des demandeurs d'emploi dans le pays sont de jeunes diplômés dont environ un million trois cent mille souffrent d’une crise de chômage. » Il a ajouté : « ce nombre de diplômés qui est laissé pour compte sur le marché du travail du pays, ne signifie rien d’autre qu’une crise de chômage. »
En ce qui concerne le chômage des diplômés universitaires, le Journal officiel ILNA écrit : « De 1995 à 2012, environ sept millions de demandeurs d'emploi ont été diplômés des universités dont seulement un million ont été absorbés par le marché du travail. Actuellement, il y a six mille diplômés sans emploi qui ont un doctorat et nous sommes confrontés à une nouvelle vague de chômage dans le rang des diplômés avec des niveaux d’éducation élevés. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire