Radio des Nations Unies - Le Conseil des droits de l'homme a entamé, ce lundi 27 février à Genève, son débat de haut niveau, au cours duquel il entend les hauts dignitaires de plus d'une centaine de pays, dont plusieurs ministres. C'est le cas du Chef de la diplomatie suisse qui a souligné que, dans un monde plus dur et imprévisible, «il faut davantage de libertés et de droits pour avoir plus de paix et de développement».
Le monde devient plus incertain et les discours de «repli sur soi» augmentent. Devant le Conseil des droits de l'homme, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a annoncé lundi un soutien financier suisse au nouveau mécanisme de l'ONU sur la Syrie à Genève. Une nouvelle structure chargée de préparer des dossiers pénaux sur les crimes dans ce pays. Cet engagement helvétique qui cadre avec la nouvelle politique de la Suisse qui entend mettre la prévention et la médiation au centre de l'action de la communauté internationale.
A cet égard, il a rappelé que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres partage cette approche qui met les droits humains au centre de la prévention des conflits. Le Chef de la diplomate suisse nous détaille les actions de son pays en faveur des droits humains.
« Mon pays, la Suisse, vous propose trois priorités pour ce dialogue et cette action en faveur des droits de l'homme, a souligné Didier Burkhalter. Première priorité : nous devons mettre beaucoup plus de forces communes dans la prévention de la violence et des conflits. La valeur ajoutée des institutions multilatérales, comme celles-ci, de l'ONU en général, se mesure à leur capacité réelle de réduire les menaces pour la paix et pour la sécurité. Deuxième priorité pour le dialogue et l'action en faveur des droits de l'homme : nous devons renforcer nos capacités collectives. Troisième priorité pour notre dialogue et notre action : nous devons travailler ensemble à la mise en œuvre des droits de l'homme et donc aussi à la lutte contre l'impunité des auteurs des violations. C'est une question de justice et de paix durable ».
En gros, dans un monde plus dur et imprévisible, il faut davantage de libertés et de droits pour avoir plus de paix et de développement. Sur ce sujet, sans parler d'une même identité de vues, Dakar invite pour sa part le Conseil des droits de l'homme à remplir son mandat sur la base de l'interdépendance, l'universalité et l'indivisibilité des droits humains.
En gros, dans un monde plus dur et imprévisible, il faut davantage de libertés et de droits pour avoir plus de paix et de développement. Sur ce sujet, sans parler d'une même identité de vues, Dakar invite pour sa part le Conseil des droits de l'homme à remplir son mandat sur la base de l'interdépendance, l'universalité et l'indivisibilité des droits humains.
« Les droits de l'homme et la sécurité vont de pair, selon Mankeur Ndiaye est le Ministre des affaires étrangères du Sénégal. Sans la sécurité, il n'y a pas de droits de l'homme. De même, toute politique de sécurité doit être bâtie autour du respect des droits fondamentaux de l'homme. Il en est ainsi des défis qui se dressent devant nous dont le plus grave pour le monde libre est la montée de l'extrémisme violent. Face à la menace terroriste globale qui nous concerne tous, le bon sens commande plutôt de coopérer pour vaincre le mal par une réponse globale, solidaire et concertée.
En effet qu'il s'agisse des changements climatiques, de l'extrême pauvreté, de l'extrémisme violent, de la crise de la migration que nous connaissons aujourd'hui, qui relèvent tous des droits de l'homme, la réponse doit être globale, doit être une riposte coordonnée impliquant l'ensemble des pays du monde. Les actes terroristes observés dans le monde ces dernières années révèlent qu'aucun pays n'est à l'abri ».
Pour de nombreux orateurs de cette 34e session du Conseil des droits de l'homme, la solution est de créer un environnement propice à une paix durable, à la mise en œuvre du développement durable et à la protection des droits humains. A cet égard, le Luxembourg prévient d'ailleurs que les droits de l'homme ne se pratiquent pas à la carte et ne sont pas optionnels.
« Il est notre obligation à nous tous de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales de toutes les personnes quel que soit leur statut migratoire, fait remarquer Jean Asselborn, Ministre des affaires étrangères du Grand-Duché de Luxembourg. Ceci est d'autant plus important parce que les attaques verbales et physiques contre les réfugiés et d'autres personnes et groupes extrêmement vulnérables continuent. Pire, avec la montée en puissance des mouvements nationalistes d'inspiration autoritaire autour du monde, le phénomène risque de gagner en ampleur, mais aussi en violence. Nous avons un ordre mondial fondé sur les droits et les normes ».
Dans tous les cas, pour Peter Thomson, Président de la 71e session de l'Assemblée générale de l'ONU, l'urgence est de trouver les moyens de garantir la sécurité des millions de personnes victimes des conflits, de la violence, de l'intolérance et de la persécution.
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