Selon des rapports reçus de Téhéran, dans les principaux axes de circulation au Sud et à l’Est de la ville, les unités anti-émeutes ont été déployées pour empêcher toute manifestation de soutien avec les habitants de la province de Khouzestan.
Les unités anti-émeutes des pasdaran sont « en alerte rouge » et ont participé à des manœuvres sur un terrain. Elles ont notamment reçu des formations sur la neutralisation des engins explosifs. La mission d’assurer la sécurité de la capitale a été confié aux pasdaran (le Corps des gardiens de la Révolution).
La crise a pris une tournure nationale qui inquiète le pouvoir. Les habitants de la province de Khouzestan souffrent de la dégradation de l'environnement qui engendre des maladies et un calvaire au quotidien sans eau ni électricité. Aussi sont-ils descendus en masse dans les rues d’Ahwaz depuis le 15 février. Les manifestants à Ahwaz, la capitale du Khouzistan ont scandé des slogans hostiles au pouvoir : "A bas la tyrannie!", A bas la répression!", "les Ahwazis n'acceptent pas l'oppression", "Massoumeh Ebtekar (chargée de l'environnement) démission!", "honte aux forces de sécurité". Ce dimanche des cris de "la mort plutôt que l'humiliation" a résonné dans les cortèges.
Le régime iranien a envoyé les unités spéciales anti-émeute et la milice du Bassidj en renfort pour mâter la situation. A Téhéran des manifestations de soutiens aux Ahwazis a été répimée et des femmes, toujours en premières lignes, arrêtées.
Saluant la population courageuse du Khouzestan, les jeunes, les femmes, en particulier les habitants en détresse de la ville d’Ahwaz, Maryam Radjavi, la présidente-élue de la Résistance iranienne leur a demandé d'intensifier leurs protestations légitimes et d'exiger des demandes urgentes pour obtenir les nécessités minimales de la vie comme disposer de l’air propre, de l'eau et de l'électricité.
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