Tremblement de terre en Iran - N ° 4
Les gens n'ont pas reçu de tentes et risquent le choléra et des maladies contagieuses
Bien que cela fasse déjà une semaine que le tremblement de terre meurtrier dans les régions occidentales de l'Iran a eu lieu, les gens manquent encore du minimum nécessaire. De nombreux villages n'ont toujours pas de tentes, de nourriture, d'eau et d'électricité. Le régime iranien, connu pour avoir dilapidé les richesses de la population iranienne, a abandonné les habitants sinistrés dans le froid hivernal sous les décombres. Cela a entraîné une indignation générale en Iran.
Un pilote d'hélicoptère à Fort Abuzar de Sarpol-e Zahab a raconté ce dont il a été témoin en survolant la région frappée par le séisme : « Nous avons vu beaucoup de scènes ... différentes de ce que vous voyez à la télévision nationale ... la catastrophe à laquelle nous avons assistée est bien pire et plus étendue que ce qui est montré sur les chaines publiques ou sur Internet. C’est la population elle-même qui fournit de l'aide, et les efforts de secours de l'État sont très insuffisants. »
Le vendredi 17 novembre, des habitants de la ville de Gilan-e Qarb, également victimes du séisme, se sont rassemblés devant le bureau du gouvernorat pour protester contre le manque de tentes et de produits de première nécessité. Ils ont protesté dès qu'ils ont vu un journaliste de la télévision nationale qui était sur les lieux à des fins de propagande.
Dans une série de mesures absurdes, des Gardiens de la révolution (pasdaran) et d'autres forces répressives ont tenté de présenter les choses comme si l'aide nécessaire était fournie aux victimes. Par exemple, les pasdaran ont annoncé qu'un hôpital de campagne disposant de 60 lits a été mis en place à Sarpol-e Zahab, montrant l'établissement avec quelques membres des pasdaran et un religieux. Cependant, après avoir filmé les images nécessaires, ils ont fermé la porte, et quand les gens se sont précipités vers le lieu, ils n'y ont vu personne.
Parallèlement, le régime des mollahs déploie tous ses efforts pour dissimuler l'ampleur réelle des dégâts, le nombre de victimes et les dommages financiers. Les forces de sécurités de l'État ont été postées à l'entrée de toutes les cités et villes frappés par le séisme. Le nombre de personnes tuées ou blessées est beaucoup plus élevé que ce qui est rapporté. Les autorités locales signalent que la plupart des personnes tuées ont été enterrées avant d'être officiellement enregistrées. Dans de nombreux villages, la plupart des habitants ont été tués. Leurs corps sont restés non enterrés et la menace de maladies dans ces régions est très élevée.
En outre, même des mesures d'hygiène minimales, telles que la collecte de cadavres d'animaux morts et d'ordures, n'ont pas été prises dans les zones frappées par le séisme. Une grande partie du réseau d'égouts a été détruite et il y a une possibilité de propagation du choléra et d'autres maladies. Selon les autorités locales, 30% du bétail a été tué. Beaucoup de ces animaux sont morts au cours des jours qui ont suivi le séisme en raison du manque d'eau.
« La plus grande nécessité en ce moment, c’est les tentes. Malheureusement, un grand nombre de tentes envoyées s’est heurté à des obstacles en chemin ... l'aide humanitaire pour les villages est très insuffisante et cette incapacité résulte de la mauvaise répartition des biens », a déclaré le député iranien Farhad Tajari.
Abbas Goodarzi, un autre député du régime qui s'est rendu dans les régions touchées par le tremblement de terre, a déclaré à l'agence de presse Mehr : « La situation que nous avons vue dans les régions touchées dans l'ouest du pays était similaire à celle à laquelle nous avons assistée en 2006 lors du séisme de Borujerd et à une situation similaire en 2003 où le tremblement de terre de Bam... Cela indique que la qualité du service et de la gestion des crises n’a pas évolué et que les planifications précédentes ne sont pas appropriées afin de fournir des services dans des situations critiques. Mentionnant la distribution des tentes et des couvertures, il a déclaré qu'il y avait un grave problème, de sorte qu'il y a toujours des problèmes non seulement avec les « logements temporaires » mais aussi avec les « logements d’urgence ».
Les extraits vidéo des zones touchées par le séisme montrent des scènes terribles. Un jeune homme crie : « Ils reçoivent les aides et les vendent. S'il y a une loi, ils devraient l’exécuter, je ne devrais pas frissonner dans les rues avec ma femme et mon petit bébé. »
Un homme du village d'‘Alīābād affirme que contrairement aux informations parues dans les médias selon lesquelles les pasdaran, l'armée et la police sont venus en aide. « Aucune organisation n'est venue à cette fin. Seuls les habitants des autres villes de Paveh, Sanandaj, Marivan, Ilam et des régions environnantes sont venus en aide. C'est juste des faux-semblants. A bas la République islamique d'Iran et la Force Qods. »
Un autre homme s'est écrié avec impatience : « Il faut en faire plus. Ma femme et mes enfants sont morts dans le tremblement de terre. La télévision dit que 300 personnes sont mortes. Mais plus de 3000 personnes sont mortes. Où êtes-vous bande de salauds ? Pourquoi vous êtes-vous cachés ? Ce vieil homme, dont 20 membres de sa famille sont morts, n'a pas de tente et gèle dans le froid. »
Un autre homme devant des bâtiments détruits déclare : « 4000 personnes sont mortes, pourquoi parlent-ils de 400 ? Quelle est la raison ? Les morts sont beaucoup plus nombreux que cela. Ils sont encore en train de déterrer [des cadavres] ensevelis sous les décombres. Pourquoi mentent-ils ? Le logement Mehr a connu à lui tout seul plus de 500 morts. »
L'un des manifestants touchés par le séisme déclare : « Tous nos biens sont sous les décombres et maintenant on nous demande de fournir des certificats de naissance et des cartes d'identité nationales pour recevoir des objets et des équipements ! Tous les moutons et le bétail sont morts, comment diable puis-je sortir un document de ces décombres ? »
Un homme touché par le tremblement de terre raconte aux journalistes à côté de sa maison en ruine : « Après sept à huit heures, nous avons eu du mal à trouver mon fils sous les décombres. Je suis allé au bureau du gouverneur, s'il avait apporté son aide quelques heures auparavant, et que nous avions pu agir plus tôt, mon fils serait en vie actuellement. Mon fils avait 16 ans, il a été asphyxié. Nous n'avons personne ici, pas de gouverneurs, pas de représentants, pas de propriétaires. Les gens qui se trouvaient sur les lieux affirment que le gouverneur s'est enfui. »
Un homme touché par le tremblement de terre déclare : « Aucun responsable n'est venu demander sur la situation des gens. J'ai perdu mes deux enfants et je suis dévasté. Cela fait quatre jours que ma femme et mes enfants n'ont pas de tente. Le gouverneur est venu et n’a fait rien pour nous. »
Secrétariat du Conseil National de la Résistance iranienne Le 18 novembre 2017
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