mardi 21 novembre 2017

Iran : Hasan Momtaz, citoyen bahaï, arrêté à Shiraz et condamné à 5 ans de prison

 Hasan Momtaz, un citoyen bahaï, a été arrêté à Shiraz, le mercredi 15 novembre 2017, en Iran.
En 2011, M. Momtaz a été arrêté pour avoir participé à l'éducation des étudiants bahaïs par l'intermédiaire de l'Institut bahaï de l'enseignement supérieur (BIHE).
Selon un proche parent de Momtaz, les autorités l'ont arrêté pour qu'il purge une peine d'emprisonnement de cinq ans et il sera bientôt transféré à la prison de Rajai Shahr à Karaj, près de Téhéran.
La communauté bahaïe a établi le BIHE en 1987 comme une réponse pacifique aux maintes négations de la République islamique de son droit à l'enseignement supérieur après la Révolution islamique de 1979. Des milliers d'étudiants assistent aux cours du BIHE dans les maisons des bahaïs et via Internet. Beaucoup d'entre eux ont poursuivi des études de troisième cycle dans certaines des plus grandes universités du monde, qui reconnaissent les diplômes obtenus à l'institut.

 Mais, loin de tolérer le BIHE, depuis la création de l'institut, les autorités de la République islamique ont harcelé, arrêté et emprisonné des enseignants, ainsi que de jeunes bahaïs qui poursuivent des études supérieures.
Le 25 février 2014, le juge Mohammad Moghiseh de la 28e chambre du tribunal révolutionnaire, qui possède à son tableau de chasse, de nombreuses violations des droits de l'homme des accusés, notamment dans des affaires importantes contre les bahaïs, l'a condamné à cinq ans de prison pour « appartenance à l'organisation illégale de la secte bahaïe déviante » et pour « activités contre la sécurité nationale ». Le 8 décembre 2014, la cour d'appel a confirmé sa peine. Il est possible que son arrestation récente ait pour but d'exécuter sa peine.
Des milliers de fidèles de la foi bahaïe ont été emprisonnés, torturés ou exécutés depuis la création de la République islamique. Les bahaïs ont également été privés de leurs droits sociaux et économiques, tels que le droit à l'éducation ou au travail.
 Début novembre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné trois jeunes bahaïs à cinq ans de prison pour « activités contre la sécurité nationale en devenant membre de la secte bahaïe déviante » et pour avoir « répandu des mensonges ». Rien qu'en 2016-17, au moins 129 étudiants se sont vu refuser l'accès à des cours universitaires.
 Source: www.humanrightsiniran.com, le 17 et 20 novembre 2017

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