Dans un nouveau rapport, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a examiné les appels en cours pour la vérité et la justice concernant le massacre des prisonniers politiques en Iran en 1988, ainsi que sur les violations des droits de l'homme.
Une version révisée du rapport intitulé « Situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran » (A / HRC / 34/40) a été distribuée aux États membres lors de la 34ème session du Conseil des droits de l'homme, le 30 mars 2017.
Le rapport comprend les paragraphes suivants relatifs au massacre de 1988 :
31. En octobre, Akbari Monfared, qui purgeait une peine d'emprisonnement de 15 ans pour son appartenance présumée au groupe d'opposition interdit connu sous le nom d'Organisation iranienne des Moudjahidine du peuple, a apparemment été privée de soins médicaux après avoir publié une lettre réclamant justice pour ses frères et sœurs qui auraient été exécutés en 1988.
Au cours de la période considérée, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a continué de recevoir un grand nombre de plaintes de familles de victimes d'exécutions qui ont eu lieu en 1988. Dans une déclaration commune publiée en mars, vingt organisations de défense des droits de l'homme ont appelé les autorités à mettre fin au harcèlement, à l'intimidation et aux poursuites contre les défenseurs des droits humains recherchant la vérité et la justice au nom des personnes sommairement exécutées ou disparues de force dans les années 1980 et de leurs familles. Parmi elles, se trouvent Mansoureh Behkish, Maryam Akbari-Monfared et Raheleh Rahemipour. En février, M. Ahmad Montazeri, fils de feu l'ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui a publié un enregistrement audio de son père dénonçant les exécutions et qui a été condamné à 21 ans d'emprisonnement en novembre 2016, a été emmené à la prison d'Evine pour purger sa peine, mais il a été libéré quelques heures plus tard ».
33. En novembre, Ahmad Montazeri, un ecclésiastique âgé de 60 ans, a été condamné à sept ans de prison par un tribunal clérical de la ville de Qom pour avoir agi contre la sécurité nationale et diffusé un fichier audio classifié, et pour propagande contre le système. En août, il avait publié un enregistrement audio d'une discussion datant de 1988 dans laquelle son père, l'ayatollah Hossein Ali Montazeri, se serait disputé avec les dirigeants du pouvoir judiciaire et condamné l'exécution de milliers de prisonniers en 1988. Le procès de M. Montazeri a eu lieu à huit clos, selon certaines informations et il aurait été empêché de choisir son propre avocat. Le prédécesseur du Secrétaire général s'est déclaré profondément préoccupé par l'emprisonnement de M. Montazeri et par l'absence apparente d'enquête sur les révélations contenues dans l'enregistrement audio (27).
Note en bas de page 27 - Au cours des derniers mois de 2016, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a reçu des copies de 31 lettres adressées au Haut-Commissaire et au Procureur de la Cour pénale internationale. Les lettres étaient des plaintes des familles de personnes tuées lors des exécutions de masse qui auraient eu lieu en 1988.
Source : INU, 14 novembre 2017
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