dimanche 5 novembre 2017

Un scientifique condamné à mort en Iran pour avoir refusé d'espionner l'Occident

 Un éminent expert en médecine des catastrophes a été condamné à mort par le régime iranien le mois dernier, après avoir refusé de se constituer en espion pour eux. Dr. Ahmadreza Djalali, un résident de Suède, a été condamné par le tribunal révolutionnaire iranien le 21 octobre après avoir été reconnu coupable d'avoir fourni au Mossad, l'agence de renseignement israélienne, des preuves sur les sites nucléaires secrets de l'Iran, ce qui a conduit à l'assassinat des physiciens nucléaires iraniens en 2010-2012.

Évidemment, le régime des mollahs accuse régulièrement la population d'espionnage pour le compte des États-Unis et d’Israël, qu'il désigne respectivement par les sobriquets « Grand Satan » et « Petit Satan », sans aucune preuve réelle.
En vérité, Djalali, un scientifique accompli qui a travaillé dans de nombreuses organisations prestigieuses à travers le monde visant la gestion des catastrophes, a été contacté en 2014, par des agents du Renseignement militaire des mollahs.
Ils lui ont demandé de recueillir des informations sur les sites chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires Occidentaux, ainsi que des plans opérationnels contre le terrorisme, et les infrastructures critiques, mais il a refusé catégoriquement.
Puis, en avril 2016, Djalali a été l’enquêteur principal du projet européen sur l'identification des menaces et des interventions d'urgence, et du Projet Européen sur les Attaques Terroristes contre les Hôpitaux: Outils d'évaluation des risques et des Urgences ; il a participé à une conférence en Iran. Là, il a été arrêté par les forces de sécurité du ministère du Renseignement du régime et emmené à la sinistre prison d'Evine.
Il a été gardé en isolement cellulaire pendant trois mois, interrogé quotidiennement sans accès à un avocat et torturé en vue de lui extorquer de faux aveux.
En décembre, il a observé une grève de la faim de 42 jours et en février, une grève de 43 jours, causant d'importants dommages à sa santé. Puis, en juillet, il a de nouveau été placé en isolement cellulaire lors d'une visite organisée des Ambassadeurs Européens.
De nombreuses organisations scientifiques, des groupes de défense des droits de l'homme et des leaders politiques du monde entier – en particulier de la Suède, où Djalali vit avec sa femme et ses enfants – ont interpellé le régime à son sujet, mais n'ont reçu aucune réponse.
Le régime a tenu deux sessions à huis clos, le 22 août et le 24 septembre, devant le Tribunal révolutionnaire islamique, présidées par le Juge Abolqasem Salavati, qui figure sur la liste d'avertissement de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme.
Le 21 octobre, l'avocat de Djalali a été informé que son client avait été condamné à mort et qu'il avait 20 jours pour faire appel.
Malheureusement, le cas de Djalali n'est pas un cas isolé. Le régime des mollahs a longtemps accusé les scientifiques d'espionnage pour l'Occident.
Xiyue Wang, une doctorante de Princeton, qui étudiait des manuscrits anciens en Iran avec la permission expresse du régime, a été arrêtée en août 2016 et condamnée à 10 ans de prison en juillet de cette année.
Dans le même temps, Omid Kokabee, doctorant à l'Université du Texas, a été arrêté en 2011 lors d'une visite familiale en Iran, et condamné à 10 ans de prison par le juge Salavati pour avoir refusé de travailler pour l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. Il a été libéré en 2016 après avoir développé un cancer du rein.

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