Malgré les critiques internationales concernant le traitement des manifestants, les abus des droits humains sous le régime iranien ont augmenté de manière dramatique le mois dernier. Le sort de plus de 8000 manifestants détenus reste incertain. Parfois, ils sont menacés de la peine de mort et parfois, on leur dit qu’ils seront relâchés une fois que les manifestations se seront calmées.
Le régime iranien considère que le meilleur moyen de dissuader les futurs manifestants est de les laisser dans l’ignorance concernant la manière dont ils seront traités.
Les détenus ont reçu la visite d’une délégation de députés iraniens au motif de vérifier si les manifestants sont bien traités. Cependant, étant donné le temps que cela a pris pour organiser cette visite, le nombre élevé de gardiens présents et le fait que les manifestants n’étaient pas autorisés à parler en privé avec les députés, cela ressemblait plus à un coup publicitaire.
Il faut aussi noter que le régime n’est pas animé d’une dynamique de conservateurs contre des modérés, donc il n’y a aucune raison de croire qu’un membre du régime iranien se sente particulièrement concerné par le bien-être des manifestants.
Certains prisonniers ont été torturés à mort, leur meurtre étant couvert en tant que suicide malgré les preuves accablantes.
D’autres violations des droits humains
Mis à part les abus envers les manifestants, le problème des droits humains en Iran reste le même, notamment celui des exécutions, des peines cruelles et des restrictions pour les femmes.
En janvier dernier, au moins trois délinquants mineurs ont été exécutés en Iran, alors que 80 autres restent dans le couloir de la mort.
Magdalena Mughrabi, la vice-directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a affirmé : « En appliquant ces exécutions hors-la-loi, l’Iran déclare en pratique son souhait de maintenir le statut honteux d’un des premiers bourreau mondial de mineurs au moment de leur crime. »
Au moins 29 femmes ont été arrêtées le mois dernier pour avoir retiré leur hijab en public afin de s’exprimer contre les lois sexistes. Le régime les a qualifiés de consommatrices de drogue et les a menacées de viser également leur famille.
La porte-parole du Département d’État américain, Heather Nauert, a déclaré : « Les États-Unis soutiennent les Iraniens qui protestent contre le port du hijab obligatoire. Nous condamnons les arrestations d’au moins 29 personnes pour avoir usé de leurs droits fondamentaux et de leur liberté en s’opposant au hijab obligatoire. »
Avec tous ces abus des droits humains, est-il étonnant de voir les Iraniens descendre dans les rues ?
Reza Shafiee du Conseil national de la Résistance iranienne a écrit : « Une chose est sûre, c’est que les manifestations ont la ferme intention de durer et le régime théocratique en Iran ne peut que faire une chose : leur imposer plus de restrictions, les torturer et les exécuter. Le monde peut jouer un rôle important en soutenant les manifestants et leurs demandes et ne laissant pas de marche de manœuvre au régime iranien pour ses crimes. »
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