dimanche 11 février 2018

#IranProtests: Des législateurs et personnalités politiques de 11 pays européens expriment leur soutien au soulèvement en Iran lors d'une conférence à Paris


Des législateurs et personnalités politiques de 11 pays européens expriment leur soutien au soulèvement en Iran lors d'une conférence à Paris
Maryam Radjavi appelle à une action urgente pour libérer les manifestants emprisonnés, à garantir la liberté de l’expression et à l’abolition du voile obligatoire
Les législateurs européens : le régime iranien est en phase terminale ; les relations avec celui-ci doivent être conditionnées à la libération des prisonniers et à l'arrêt des exécutions

Maryam Radjavi a appelé l'Union européenne et ses États membres à adopter des mesures efficaces et des décisions contraignantes pour obliger le fascisme religieux au pouvoir en Iran à libérer les manifestants emprisonnés, garantir la liberté de parole et de rassemblement, de mettre fin à la répression des femmes et d'abolir le voile obligatoire.
La présidente-élue du Conseil national de la résistance iranienne a lancé cet appel au cours d'une conférence intitulée, "le soulèvement du peuple iranien, appel international à la libération des manifestants emprisonnés", organisée le vendredi 9 février 2018, à laquelle des parlementaires et des personnalités politiques de 11 pays européens ont participé.
Mme Radjavi a notamment déclaré : "Trente-neuf années d'effusion de sang et de crimes, de la discrimination et la répression des femmes, de l’oppression et de la censure, ça suffit. L'Europe doit sortir de son silence et inaction et s'éloigner du régime clérical. Ce régime n'a pas d'avenir et toute complaisance à son égard ne fera qu'augmenter le prix de la liberté pour le peuple d'Iran. La politique de complaisance alimentera plus de guerres et de crises dans la région, sans pour autant, pouvoir empêcher le renversement du régime par le peuple iranien."
Des dizaines de parlementaires et de personnalités politiques venues de l'Italie, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Pologne, la France, l'Irlande, la Roumanie, la Suisse, Malte, la Lituanie et le Portugal, ainsi que Mme Ingrid Betancourt, ancien candidat à la présidence colombienne, ont participé à cette conférence et y ont pris la parole.
Dans une déclaration commune, les participants ont déclaré leur appui à l'appel émis par Maryam Radjavi et ont réaffirmé : "l'Union européenne doit s'abstenir de traiter avec des entreprises et des individus affiliés au Corps des gardiens de la révolution (CGRI) et d'autres organes de la répression. La poursuite et l'expansion des relations politiques et économiques avec le régime iranien doit être conditionnée à la liberté des prisonniers et à l'arrêt des exécutions. Nous exhortons également la formation d'une commission internationale pour enquêter sur les arrestations et les disparitions des manifestants iraniens."
Mme Radjavi a déclaré, "La force motrice des protestations - qui s'est rapidement répandue en quelques jours, à 142 villes - avec les manifestants scandant "Mort à Khamenei", "Mort à Rohani," et "réformistes, conservateurs, votre jeu est fini !’', était composée des femmes et des couches sociales défavorisées. Malgré des hauts et des bas, le soulèvement se poursuivra. Le régime est incapable de l'arrêter. Il y a des signes d’inquiétude et de frayeur à l'intérieur même du CGRI et de la milice Bassidj. Le mur de la peur est fissuré, et rien, ni les arrestations, ni les tueries, ni la torture ne pourront empêcher la poursuite des manifestations pour renverser le régime."
"Le régime et ses lobbies," a-t-elle ajouté, "s’efforcent d’effrayer la population et la communauté internationale en agitant la menace d’une répétition en Iran d’un scénario de guerre civile à la syrienne, pour aider le régime à rester au pouvoir. Cependant, la réalité est que la présence d'une puissante résistance profondément enracinée dans la société, garantit l’unité et la souveraineté de l’Iran."
Maryam Radjavi a souligné, "Plus important encore, le régime clérical est la principale cause de la crise et de carnages en Syrie. Avec le renversement des mollahs, non seulement l'Iran ne deviendra pas une autre Syrie, mais les crises en Syrie et en Irak et d'autres pays de la région seront remplacées par la paix, la tranquillité et la démocratie."
Mme Radjavi a affirmé, "la Résistance iranienne a pour objectif l’avènement d’un Iran libre et démocratique, la séparation de la religion et de l'Etat, l'égalité des droits de tous les groupes ethniques et leur autonomie dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Iran, l'égalité des sexes, et l'abolition du voile obligatoire et toutes les lois médiévales imposées aux femmes.
Les participants à la conférence ont réaffirmé, dans une déclaration commune que "ces manifestations ajoutées à la détérioration de la situation économique du régime, y compris le chômage et l’inflation débridée, marquent la phase terminale du régime. Le président du régime s’est adressé aux responsables en les avertissant que s’ils n’écoutaient pas la population, le régime pourrait connaître un destin similaire à celui du chah.
Dans une conversation téléphonique, le 2 janvier, avec le président français, il avait demandé à la France "à prendre des mesures contre une opposition iranienne, l'OMPI, basée à Paris, qu'il a accusée d'être derrière les récentes manifestations. " (AFP)
Le 9 janvier 2018, le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a affirmé clairement que la force motrice derrière le soulèvement en Iran est l'OMPI et qu’"ils s’étaient préparés pour ce moment depuis des mois…pour organiser, aller voir celui-ci ou celui-là et recruter des personnes dans le pays…"
Mme Ingrid Betancourt, s'est également adressée à la conférence. Dans une partie de son intervention, elle a remarqué: "Le soulèvement en Iran est dramatique et nous donne de l'espoir. Ce qui semblait être une protestation contre les problèmes économiques a débouché sur un soulèvement national visant à renverser le régime. Ce n'est pas un incident isolé et non organisé. C'est un mouvement de base. Les choses ne seront plus jamais les mêmes en Iran après ce soulèvement. Cela a beaucoup de conséquences et devrait nous faire changer notre façon de regarder l'Iran en Occident. Les manifestants appellent à un changement radical de régime. Le peuple iranien qui participe à ces manifestations scande les mêmes slogans que Mme Radjavi a répétés pendant tant d'années. Il y a un lien direct entre les manifestations et la Résistance iranienne, pas seulement en ayant les mêmes slogans; mais en ayant aussi les mêmes objectifs. La Résistance iranienne se bat depuis tant d'années pour amener un changement de régime, et c'est ce que veut le peuple iranien. Nous, en Occident, ne pouvons plus avoir une politique de complaisance envers le régime iranien alors que les gens dans les rues d'Iran disent qu'ils ne veulent pas cette politique. Il est temps que nos gouvernements dans le monde entier reconnaissent la légitimité du Conseil national de la Résistance iranienne. "
Dans ses remarques à la conférence, Lord Tony Clark, membre de la Chambre des Lords et ancien chef du parti travailliste, a déclaré, "la Résistance iranienne, en particulier le réseau de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), a joué un rôle essentiel dans l'organisation des manifestations en Iran, et a fait un travail remarquable en brisant la censure des ayatollahs pour informer le monde sur la portée de la contestation. Le 9 janvier, le guide suprême, Ali Khamenei a fait des déclarations publiques reconnaissant le rôle de premier plan joué par l'OMPI dans la planification et l’organisation des manifestations. Le fait est que de plus en plus de jeunes sont attirés par la Résistance iranienne et les appels de Mme Radjavi. Il est temps pour l'Europe de tenir compte de cette réalité et d'adapter sa politique en conséquence."
Martin Patzelt, membre du comité des droits de l'homme du Bundestag allemand, a déclaré : "Nous, en tant qu'Européens sommes moralement obligés de se tenir aux côtés de jeunes manifestants iraniens qui ont clairement et manifestement montré et exprimé leur désir de changement de régime et de l’instauration de la liberté et de la démocratie. L'idée selon laquelle le paysage politique iranien se définit par le conflit entre les "modérés" et les "extrémistes", a été révélé n’être qu’un mythe. L'Europe devrait s'exprimer dans la défense des manifestants arrêtés et exiger leur libération immédiate et inconditionnelle. Garder le silence en face de la terreur effrénée de Téhéran en traitant les manifestants qui réclament du pain et la liberté, est totalement inacceptable. Nous devons exposer et dénoncer les agissements et l’attitude inhumaines du régime iranien."
Les participants ont accordé une attention enthousiaste à une exposition d'images de l'insurrection du peuple iranien en marge de la conférence.

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