lundi 12 février 2018

#IranProtests: Iran : Un député iranien déclare qu'il n’existe pas de vidéo du suicide d’un manifestant

 Malgré les affirmations du régime, le député Alireza Rahimi a révélé qu'il n'y avait aucun enregistrement du suicide de Sina Ghanbari dans la prison d'Evine, en Iran.
Alireza Rahimi a écrit les informations sur son canal Telegram, quelques jours après qu’un groupe de 11 députés, le 30 janvier, ait visité la prison d’Evine et la salle 209 où des manifestants arrêtés étaient détenus.

 Commentant la visite, le responsable de la Commission parlementaire du système juridique avait affirmé que 11 députés avaient regardé une vidéo lors de leur visite de la prison d'Evine, montrant que Ghanbari s'était suicidé et que des députés avaient visité l'endroit où il s’était prétendument suicidé.
 Sina Ghanbari, 23 ans, est décédé le 6 janvier à la prison d’Evine de Téhéran, la prison la plus célèbre du pays. Il a été détenu dans la section de quarantaine, où les détenus sont maintenus avant d'être emmenés dans un service général. Les responsables iraniens ont prétendu qu'il s'était suicidé.
 Le directeur général des prisons de la province de Téhéran a déclaré à l'agence de presse ISNA : « Samedi 6 janvier, au matin, l'un desprisonniers, Sina Ghanbari, fils d'Ali Akbar, s'est rendu aux toilettes de la section de quarantaine et s'est pendu ».
 Ghanbari n'était pas le seul manifestant tué par les autorités iraniennes qui prétendaient l’avoir emprisonné, sur des motifs de toxicomanie. Au moins deux autres personnes arrêtées lors de la répression contre les manifestants non armés - Vahid Heydari et Mohsen Adeli - sont mortes en détention à Arak, dans la province de Markazi et à Dezfoul, dans la province du Khuzistan, en janvier, selon Amnesty International.
 Le nombre de manifestants tués a augmenté alors que de plus en plus de détails circulent sur la brutalité dans les prisons, ce qui a conduit à la mort des manifestants arrêtés. Un bon nombre de manifestants sont manquants.
 Mahmoud Sadeghi, un député qui a étudié de près le déroulement de la répression par les autorités, a tweeté : « Selon les proches d'un des détenus décédés en prison, il avait dit à sa famille lors d'une conversation téléphonique (avant sa mort) que les autorités pénitentiaires l'avaient forcé, lui et d'autres prisonniers, à prendre des pilules qui les rendaient malades ».
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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