Les conditions de santé des prisonniers politiques dans la prison iranienne de Rajaee-Shahr se sont détériorées, puisque les autorités pénitentiaires et le système judiciaire du régime empêchent les prisonniers de recevoir des soins et d'être transférés dans des centres de santé. Selon les rapports, le prisonnier politique ‘Majid Assadi’, qui souffre d'une tumeur du foie, est dans un état critique en raison du refus des traitements médicaux nécessaires.
La famille Assadi s’est référé à maintes reprises au bureau du procureur du régime, demandant que le prisonnier politique soit hospitalisé et reçoive un traitement spécialisé, une requête qui n' a pas encore été acceptée alors que les médecins insistent sur le fait que Majid Assadi doit immédiatement recevoir un traitement spécialisé.
Saeid Shirzad a également besoin d'un traitement médical après sa grève de la faim prolongée. Le prisonnier politique souffre de problèmes rénaux et lombaires et son état de santé s'est détérioré après sa grève de la faim.
Alors que – après deux mois d'efforts consentis par la famille Shirzad – le Procureur du régime a autorisé le prisonnier politique à subir un traitement de physiothérapie, les autorités pénitentiaires s’opposent toujours à le faire.
Majid Assadi a été condamné à six ans de prison il y a quelques mois pour avoir « agi contre la sécurité nationale par rassemblement et collusion » et « lancé de la propagande contre le régime ».
Il a déclaré il y a quelques semaines que le système judiciaire du régime considère son refus de prendre part à un entretien sur une télévision d'Etat comme une preuve de ses accusations présumées. Majid Assadi a été arrêté pour la dernière fois dans sa maison à Karaj par les forces de sécurité en janvier 2017. Au cours de l’arrestation, les agents ont inspecté le domicile d'Assadi et saisi certains de ses effets personnels.
Assadi, 34 ans, avait précédemment été arrêté pour ses activités politiques. L'ancien militant étudiant de l'Université Allameh Tabatabi de Téhéran a été arrêté pour la première fois en juillet 2008 par le ministère du Renseignement du régime. Il a été libéré sous caution trois mois plus tard. En mars 2010, la branche 15 du Tribunal révolutionnaire présidé par le juge Salavati a condamné Assadi à quatre ans de prison pour « rassemblement et collusion en vue d'agir contre la sécurité nationale ». La sentence a ensuite été approuvée par la cour d'appel du régime, après quoi l'ancien militant étudiant a été transféré à la section 350 de la sinistre prison d'Evine le 5 octobre 2011. Après avoir purgé sa peine de quatre ans, M. Assadi a été libéré de prison le 8 juin 2015.
Saiid Shirzad et de nombreux autres prisonniers politiques ont organisé une grève de la faim de deux mois à partir du 23 juillet 2017 pour protester contre les pressions exercées sur les prisonniers par les responsables de la prison de Rajaee-Shahr. Shirzad a ensuite été battu et transféré à la section 3 de la prison à la mi-septembre 2017.
Shirzad a été arrêté pour la première fois après avoir lancé une opération de secours en faveur des habitants d'Azarbayjan frappés par le séisme. Il a été libéré sous caution 19 jours plus tard. Le 2 juin 2014, Shirzad a de nouveau été arrêté sur son lieu de travail à la raffinerie de Tabriz et transféré à la prison d’Evine. Plus tard, il a été envoyé en exil à la prison de Rajaee-Shahr pour avoir poursuivi les manifestations des prisonniers.
Après 15 mois d'incertitude et d'emprisonnement, Shirzad a été accusé de « rassemblement et collusion » et condamné à cinq ans de prison par le juge Abolghasem Salavati de la branche 15 du tribunal révolutionnaire. Cela survenait alors que le prisonnier politique avait été précédemment condamné à un an d'emprisonnement avec sursis, une peine qui a été transformée en peine d'emprisonnement dans la nouvelle décision du tribunal.
Parmi ses activités, Shirzad a participé à des opérations de secours dans les zones sinistrées de Bouchehr ainsi que dans les zones défavorisées du Sistan-Baloutchistan. Shirzad a également contribué à l'éducation des enfants touchés par le séisme dans les zones défavorisées, à la formation et aux installations sanitaires, à l'aménagement de logements pour les survivants du séisme, à l'installation d'un câblage électrique standard pour les victimes du séisme et à la communication avec les enfants frappés et souffrants du séisme afin de les préparer à faire face à leurs conditions défavorables.
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