jeudi 2 août 2018

#Iranprotests; Iran : Un activiste derviche condamné à une lourde peine


Kasra Noori derviche iran Kasra Noori, un militant de l'ordre iranien des Derviches Gonabadi, doit passer une douzaine d'années derrière les barreaux.
Un site internet qui retransmet exclusivement les nouvelles concernant les Derviches soufis iraniens rapporte que l'un des admiratreurs du site, Kasra Nouri, a été condamné à une peine de douze ans de prison, 74 coups de fouet, deux ans d'exil dans une ville reculée et privée de tous droits sociaux.

Le verdict a été rendu par contumace par le célèbre juge, Mashaullah Ahmadzadeh, chef de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Ahmadzadeh, en règle générale, préside les tribunaux assignés aux procès des minorités religieuses et des personnes nouvellement converties au christianisme.
Deux jours plus tôt, l'épouse de l'un des derviches détenus avait signalé que des prisonniers soufis, protestant contre les procédures judiciaires injustes, avaient décidé de ne pas assister à leur procès.
Néanmoins, le juge Ahmadzadeh a condamné cinq des manifestants à 12-13 ans d'emprisonnement, par contumace.
La Fédération internationale des sociétés de droits de l'homme a décrit le procès des Derviches comme une « parodie de justice » entourée de « dissimulations » et « d’une violation flagrante des principes et des normes internationaux ».
Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté Kasra Nouri le 19 février alors qu'il couvrait la violente dispersion des derviches gonabadi, qui protestaient contre les agents du renseignement qui barricadaient une rue menant à la résidence de leur chef spirituel âgé de 90 ans, Noor Ali Tabandeh, dans le nord de Téhéran.
Des unités spéciales de la police soutenues par des policiers en civil ont attaqué les manifestants et battu des dizaines de Derviches.
Des centaines de personnes ont été arrêtées. Des images de Derviches blessés à la tête, les dents et mâchoires cassés ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.
Alors qu’ils souffraient physiquement, un grand nombre de détenus ont été emmenés dans des prisons et placés dans des conditions insupportables en isolement, selon les rapports et les images diffusés par les médias sociaux. Les Derviches arrêtés ont été jugés à huis clos sans accès à des avocats. Sur les 500 Derviches qui ont été arrêtés pendant les manifestations devant la résidence du chef spirituel de Gonabadi Sufi, 360 sont toujours en détention.
 Source : Radio Farda - 30 juillet 2018

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