Des centaines d’Iraniens vivant en Suède se sont rassemblés devant le parlement, mercredi 21 août pour protester contre la visite du ministre des affaires étrangères de la République islamique, Mohammad Javad Zarif dans la capitale, Stockholm.
Certains portant le drapeau officiel pré-révolutionnaire iranien, ils ont condamné le gouvernement suédois pour avoir accueilli Zarif, scandant des slogans contre le plus haut diplomate de la République islamique.
« Foutez le camp Zarif ! », « Zarif est un meurtrier ! », ont scandé les manifestants enragés.
Les manifestants, un mélange d'organisations monarchistes, républicaines et des Moudjahidine du Peuple (OMPI), ont brandi des banderoles sur lesquelles était écrit : « Jetez dehors Javad Zarif ! » et la démocratie nécessite un changement de régime en Iran. »
Les manifestations se sont poursuivies au SIPRI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm), où Zarif a ensuite prononcé un discours.
Pendant ce temps, la police suédoise a été largement critiquée sur les médias sociaux pour avoir traité les manifestants, avec force, avec des matraques et en arrêtant plus de vingt personnes.
Cependant, Zarif, qui pour sa part, était un fervent manifestant quand le dernier roi d'Iran, Shah Mohammad Reza Pahlavi, s'est rendu aux États-Unis, a réussi à rencontrer une poignée d'hommes d'affaires iraniens à Stockholm.
Répondant aux questions récurrentes au sujet du sort d'un scientifique iranien, Ahmad Reza Djalali (Jalali), Zarif a assuré à ses hôtes que le gouvernement du président Hassan Rouhani « ferait de son mieux » pour voir si la condamnation à mort du scientifique suédo-iranien pourrait être différée.
Pendant ce temps, Zarif a de nouveau utilisé son excuse pour faire son excuse favorité dans de telles situations, affirmant qu’ « en Iran, le pouvoir judiciaire est indépendant ».
Sans entrer dans les détails ni divulguer de noms, il a également affirmé : « Aujourd'hui, deux membres du cabinet iranien sont jugés par notre système judiciaire. Cela montre à quel point le système judiciaire est indépendant de notre exécutif ».
Djalali, résident suédois d'origine iranienne, est un médecin et un chercheur emprisonné en Iran depuis 2916 pour « espionnage » avec condamnation à mort.
Ahmad Reza Jalali (Djalali) a été arrêté par les services du renseignement iranien alors qu'il se rendait en Iran pour assister à une conférence scientifique à l'invitation de l'Université de Téhéran en mai 2016.
En février 2018, le gouvernement suédois a accordé la citoyenneté à Djalali, dans l'espoir de convaincre les autorités de la République islamique de réexaminer la peine de mort prononcée contre le scientifique incarcéré.
Source : Radio Farda
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