Ces dernières semaines, les plus hautes autorités du régime iranien ont reconnu la corruption endémique et des cas sans précédent de conflits intérieurs.
La semaine dernière, les mollahs Mohammad Yazdi et Sadeq Amoli Larijani ont publié deux lettres distinctes dans lesquelles ils s'accusaient mutuellement de corruption et de détournement de fonds dans les termes les plus virulents qui soient. Ces lettres ont déclenché une nouvelle crise à l’intérieur du régime.
Tous deux sont des mollahs de haut rang qui ont été tous les deux auparavant chef du pouvoir judiciaire du régime. Larijani est actuellement à la tête du Conseil de discernement, tandis que Yazdi est un membre senior du Conseil. Tous deux sont parmi les responsables proches du Guide Suprême Ali Khamenei. Ces lettres sont apparues à la suite d'informations parues dans les médias officielles au sujet d'une série d'affaires de détournement de fonds impliquant de hauts responsables du régime. Yazdi a accusé Larijani, qui a dirigé le pouvoir judiciaire pendant 10 ans, d'être une personne « corrompue ». Il a interrogé Larijani sur sa richesse et les palais qu'il a construits. Réciproquement, dans une lettre ouverte, Larijani a qualifié Yazdi d’individu « corrompu » et « incompétent ». Larijani a également écrit qu'il possède une profusion d'informations sur l'implication de hauts responsables du régime dans la corruption. Il a menacé de révéler ces affaires si ses adversaires faisaient la lumière sur les affaires le concernant.
La publication des deux lettres des mollahs a déclenché une crise à l’intérieur du régime. Les observateurs y voient une indication de l'état d'effondrement du régime, puisque les deux sont de hauts responsables appartenant à la faction de Khamenei. L'état d'effondrement peut également être perçu dans la réaction d'autres mollahs influents face à cette crise.
Le mollah Mohammad Javad Kermani, un haut responsable du régime, a déclaré : « Je crois que notre système est fortement contaminé par le cancer, et le cancer est partout dans le système, et nous avons besoin d'une chimiothérapie généralisée. »
Naser Makarem Shirazi, un autre mollah influent, a déclaré : « Mettez un terme au conflit. Ces types de conflits n'ont jamais de résultats clairs, et ils ne font que raviver la flamme de la sédition. »
Le mot « sédition » dans le lexique des mollahs se traduit par « soulèvement populaire ». Ce mollah reconnaissait clairement que les luttes intestines, surtout à ce niveau, pourraient allumer la flamme d'un soulèvement.
Alors que les signes de la fin du régime font surface, les luttes intestines du régime ont atteint des niveaux sans précédent, tandis que la corruption et les détournements de fonds ont également atteint leur paroxysme. La situation rappelle les derniers jours du régime du Shah.
En outre, la récente visite en Europe du ministre des Affaires étrangères du régime, Mohammad Javad Zarif, a été un autre indicateur de l'état lamentable du régime.
Le 21 août, en réaction aux protestations des militants de la Résistance iranienne contre sa présence en Suède, Zarif a déclaré : « Demandez à n'importe lequel de ces individus qui se trouvent à l'extérieur d'assister à des réunions avec des Iraniens (c'est-à-dire les Gardiens de la révolution et les agents du régime) et voyez ensuite s'ils survivraient. Ils ne resteraient pas en vie une minute... Ils ne peuvent même pas rester en Irak parce que le peuple irakien (c'est-à-dire les agents inféodés du régime dans ce pays) va les manger vivants. »
En tant que soi-disant « modéré », on attendait de Zarif qu'il maintienne son comportement faussement modéré. Au contraire, sa réaction à une manifestation pacifique des militants de la Résistance iranienne a révélé à la fois la nature cruelle du régime médiéval et la situation critique à laquelle il est confronté – une réaction qui montre seulement l'état de crise profond du régime et sa peur de l'alternative.
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