mercredi 28 août 2019

Iran : Un écrivain et satiriste condamné à 23 ans et neuf mois de prison


satiriste iran Le 24 août 2019, Kiumars Marzban, écrivain et satiriste âgé de 26 ans, a été condamné à 23 ans et neuf mois de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, en Iran.
Conformément à l’article 134 du code pénal islamique iranien, c’est l’inculpation entraînant la peine la plus lourde qui sera prise en compte ; cela signifie que Kiumars Marzban devrait purger 11 ans de prison.

Kiumars Marzban a commencé sa carrière en réalisant des courts métrages. Il a réalisé huit courts métrages entre 2005-2009. Il a quitté l'Iran en 2010 et, alors qu'il vivait en Malaisie, il a animé un podcast intitulé « Sangtab Radio ». Il a publié quelques livres tels que des nouvelles intitulées « kham bodam, pokhteh shodam, balk eh pasandideh shodam » (j'étais cru, je suis devenu mûr et agréable) et « aziz jan » (mon cher).
Kioomars Marzban est retourné en Iran en 2017. Le 26 août 2018, des officiers du Corps des gardiens de la révolution islamiques (les pasdarans) ont effectué une descente dans la résidence de Marzban, l'ont arrêté et ils ont confisqué ses objets personnels, notamment son ordinateur portable et son téléphone portable. Il est emprisonné à la prison d'Evine depuis un an maintenant. Son procès était prévu pour le 3 mars 2020 mais il a eu lieu fin juillet 2019 devant la 15ème chambre du tribunal révolutionnaire. Il a été condamné à 11 ans de prison pour « coopération avec un État hostile », à sept ans et six mois d'emprisonnement pour blasphème, à un an et demi d'emprisonnement pour « propagande contre l'État », à trois ans d'emprisonnement pour « insulte du Guide suprême, et du fondateur de la révolution » et neuf mois d'emprisonnement pour « insultes des autorités ».
HRANA a contacté son avocat, Mohammad Hossein Aghasi, qui a confirmé la nouvelle et annoncé que la peine de 11 ans d'emprisonnement pour « coopération avec un État hostile » serait appliquée. Il a déclaré : « J'ai interjeté appel au nom de mon client et, en raison de la réforme des dispositions de l’article 450 du droit pénal, selon lequel les cours d’appel sont annulées, cette décision a été déléguée au tribunal. L’accusation de « coopération avec le gouvernement hostile des États-Unis d’Amérique » est fausse selon mon client et l’autre accusation de « propagande contre l’État » est fondée sur cette accusation. »
Source : Les militants des droits de l'homme en Iran - 24 août 2019

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