mercredi 21 août 2019

Le Royaume-Uni devrait blâmer l'Iran pour les prises d'otages


otages britanniques iran  Alors qu'un autre citoyen britannique aurait été arrêté à Téhéran par les forces de sécurité iraniennes, le politologue Majid Rafizadeh a déclaré que le gouvernement britannique devrait demander des comptes au régime iranien pour avoir pris plusieurs citoyens en otage.

L'anthropologue anglo-iranien Kameel Ahmady, originaire de la région iranienne du Kurdistan, a récemment été arrêté sur la base d’une accusation inconnue, à une époque de tensions croissantes entre le Royaume-Uni et l'Iran. Les pasdarans (IRGC) ont saisi un pétrolier battant pavillon britannique et son équipage le mois dernier, en représailles de la détention par le Royaume-Uni d’un pétrolier iranien censé se diriger vers la Syrie, en violation des sanctions imposées par l’Union Européenne.
Shafaq Rahmani, l'épouse d'Ahmady, a déclaré que des agents de la sécurité avaient fait irruption à leur domicile, « emporté des documents, y compris sa carte d'identité », et avaient donné l'ordre de le placer en détention provisoire sans donner « d'informations sur le motif de l'arrestation ou sur les charges retenues contre Kameel ». En Iran, il est courant que des ressortissants étrangers ou possédant une double nationalité soient arrêtés sur de vagues accusations telles que, « atteinte à la sécurité nationale, corruption sur terre ou espionnage ».
Une autre binationale, irano-britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe est emprisonnée en Iran. Nazarin est une employée humanitaire qui s’était rendue en Iran avec sa fille alors âgée d'un an, pour rendre visite à sa famille à Téhéran à l'occasion du Nouvel An iranien, lorsqu'elle a été arrêtée en 2016.
Malgré la campagne actuelle de son mari, Richard Ratcliffe, Nazarin Zaghari-Ratcliffe est toujours en prison en Iran et sa santé se détériore. Tulip Siddiq, députée britannique a déclaré en janvier que le traitement réservé à Nazarin Zaghari-Ratcliffe « allait devenir une question de vie ou de mort » et elle a exhorté le gouvernement britannique à agir mais l'Iran ignore les demandes actuelles.
Les prisonniers britanniques sont incarcérés dans la tristement célèbre prison d'Evine, décrite par les détenus comme « un enfer sur terre ».
En mai, le ministre des affaires étrangères de l'époque, Jeremy Hunt, a finalement mis en garde les binationaux britanniques et iraniens de tout voyage en Iran, affirmant qu'ils courraient un « risque inacceptable de mauvais traitements ».
Pourquoi l'Iran fait-il cela ?
Rafizadeh pense que l’Iran tente d’extorquer au Royaume-Uni une rançon ou un levier géopolitique, voire de faire pression sur le Royaume-Uni pour qu’il quitte la coalition dirigée par les États-Unis qui vise à protéger les navires dans le détroit d’Hormuz.
Rafizadeh a écrit : « Le Royaume-Uni ne doit pas se soumettre à la pression de l’Iran, au chantage et à son jeu politique consistant à utiliser des citoyens britanniques comme otages. Le Royaume-Uni doit demander des comptes aux institutions iraniennes qui sont les principaux responsables : l'appareil judiciaire, le ministère du renseignement et les pasdarans. Si le Royaume-Uni accepte le jeu des prises d’otages de Téhéran et accepte les conditions de l’Iran, il ne fera qu’encourager et renforcer le régime. Le gouvernement britannique devrait également imposer des sanctions économiques et politiques appropriées à l'Iran afin de l'inciter à accepter d'arrêter toutes les violations des droits humains et à libérer les citoyens britanniques. Il faut faire comprendre à l’Iran qu’en plus de l’accumulation inacceptable de missiles nucléaires et balistiques, le Royaume-Uni - et tous les pays - ne tolèreront pas non plus la capture, la torture et l’emprisonnement des citoyens binationaux innocents. Si le gouvernement britannique met en œuvre des actions contre les prises d’otages de l’Iran, ces captifs britanniques, qui endurent très probablement des épreuves indicibles, pourraient être libres de reprendre leur vie en toute liberté ».
Source : Stop au Fondamentalisme

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