Par Mahmoud HakamianUn tribunal islamiste des mollahs a condamné la militante de la société civile, Saba Kord Afshari, à 24 ans de prison pour avoir protesté contre le port obligatoire du voile et refusé de faire des « aveux télévisés ».
Mme Afshari, âgée d'une vingtaine d'années, est actuellement détenue dans la sinistre prison d’Evine à Téhéran.
Saba Kord Afshari a fait l'objet de pressions répétées pour qu'elle fasse des aveux vidéo, ce à quoi elle a fortement résisté, a rapporté la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Le ministère des Renseignements a même arrêté sa mère, Raheleh Ahmadi, pour exercer de nouvelles pressions et l'obliger à faire de faux aveux.
Mme Kord Afshari a été arrêtée pour la première fois le 2 août 2018 lors de manifestations de rue devant le Park Daneshjjoo à Téhéran. Elle a été conduite à la prison de Qarchak et détenue dans des conditions difficiles. Elle a ensuite été condamnée à un an de prison pour « trouble à l'ordre public » et transférée dans le pavillon des femmes de la prison d'Evine.
Saba Kord Afshari a été libéré en février 2019, mais a été de nouveau arrêté le 1er juin et est détenu en prison depuis lors.
La chambre 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a tenu son procès le 19 août 2019. Elle était notamment accusée de « propagande contre l'État » et de «collusion contre la sécurité nationale ».
Sa peine a été augmentée de moitié parce qu'elle a fait face à « de nombreuses accusations » et « antécédents ! ».
La peine maximale qui lui est infligée est de 15 ans pour avoir « encouragé la corruption et la prostitution en ôtant son voile et en marchant dans les rues sans le voile ».
Saba Kord Afshari a été conduite à la prison de Qarchak à Varamin en juin. Puis, le 2 juillet, elle a été emmenée dans le pavillon 2A de la prison d'Evine qui appartient au Département du renseignement des Gardiens de la Révolution, et soumise à des pressions pour obtenir d’elle des aveux forcés.
Par la suite, elle a été renvoyée à Qarchak et transférée au pavillon des femmes de la prison d'Evin le 13 août 2019.
De même, neuf militants civils, dont trois femmes, ont été condamnés à 54 ans de prison au total le lundi 26 août 2019. Il s’agissait notamment de Shima Babaii, Mojgan Lali et Shaghayegh Mahaki.
Chacune des trois femmes a été condamnée à six ans de prison. Leur audience s'est tenue le 21 avril 2019 à Téhéran et elles ont été informées des charges retenues contre elles, notamment « ollusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre l'État ».
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