Le Guide suprême du régime iranien a tout fait pour faire croire qu'il luttait contre la corruption financière aux plus hauts niveaux de l'État.
Les médias officiels sont inondés de rumeurs selon lesquelles des responsables et des législateurs se seraient mutuellement accusés de corruption généralisée. Bien que les accusations fassent partie des querelles intestines entre les différentes factions du régime et qu’elles aient pu prendre des proportions démesurées, l'idée que le régime des mollahs en Iran ait la capacité de lutter réellement contre la corruption institutionnalisée est une farce.
La corruption au sein du régime n’a rien de nouveau. En fait, depuis que les ecclésiastiques dirigés par Khomeiny ont envahi le pays, il y a 40 ans, avec la bannière « autonomiser les pauvres », ils ont empoché la richesse du peuple iranien.
L’argent sert à financer le terrorisme du régime et les guerres par procuration à l’étranger, tandis que les élites du régime ainsi que les fils et les filles des élites du régime mènent le mode de vie des riches et des célébrités en Iran et à l’étranger.
Vous ne pouvez pas devenir extrêmement riche en Iran sans être affilié à l'État d'une manière ou d'une autre.
Un groupe économique affilié au régime, fréquemment interrogé à la télévision officielle, a déclaré à Arman Meli Daily que ceux « qui sont arrêtés aujourd'hui ne faisaient que suivre les ordres de leurs supérieurs. »
« Malheureusement, de nombreux responsables ont été complices de la corruption et si (la corruption) est en train d'être combattue, les responsables devraient l'être également », a déclaré Hossein Zaghfar hier.
« Malheureusement, la corruption dans notre pays est institutionnalisée en ce sens que les structures décisionnelles existantes sont elles-mêmes corrompues et que même ceux qui sont impliqués dans ce système mais ne participent pas à la corruption sont automatiquement éliminés de la roue du pouvoir », a déclaré Zaghfar.
« Tant que cette manière de distribuer les rentes économiques des ressources naturelles, principale source de richesse des personnes proches du pouvoir, n’est pas corrigé, de nombreux problèmes du pays, notamment la corruption, demeureront », a ajouté l’économiste.
Selon M. Zaghfar, l’effet le plus important de la corruption institutionnalisée par l’État est que les Iraniens ont perdu leur « confiance » dans les organes de décision.
Ils ont perdu plus que ça.
La raison pour laquelle Khamenei a soudainement décidé de « lutter » contre la corruption tient à sa peur des protestations de la part des Iraniens en colère, qui reprochent au Guide suprême tous leurs problèmes économiques.
Les Iraniens savent que le Guide suprême est la source de toute corruption dans le pays. Sinon, comment Khamenei pourrait-il contrôler un actif de 180 milliards d’euros ?
Afin de contrôler la colère des Iraniens ordinaires qui en ont assez de la corruption, Khamenei fait semblant d'arrêter des fonctionnaires corrompus et de « nettoyer » le système judiciaire et d'autres institutions.
Bien entendu, le Guide suprême veille à ne pas arrêter des responsables qu'il a nommés à des postes supérieurs dans les domaines judiciaire et sécuritaire, tels que l'ancien responsable du pouvoir judiciaire, Amoli Larijani, entaché de vastes scandales de corruption.
En fin de compte, Khamenei pendra quelques personnes pour corruption, mais il ne pourra pas tromper les Iraniens. Ils savent que tant que le régime ne sera pas éliminé, la corruption et le pillage de leurs richesses se poursuivront.
Nombreux sont ceux qui pensent que ce n'est qu'une question de temps avant que les Iraniens en colère prennent les choses en main pour éliminer la source de la corruption, c'est-à-dire le Guide suprême.
Source : Iran News Wire
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